La Net Zero Insurance Alliance est-elle en train de connaître ses derniers jours? En tous cas, plusieurs mastodontes constituant cette coalition ont commencé à faire marche arrière. Le dernier en date à annoncer son retrait, comme le rapporte Le Monde dans l’une de ses récentes publications en ligne, est le groupe français Axa.
«Le groupe Axa a annoncé, jeudi 25 mai, quitter l’alliance mondiale des assureurs pour l’objectif zéro carbone, la Net Zero Insurance Alliance (NZIA), qui coordonne les politiques mises en place par ses membres pour lutter contre le réchauffement climatique, après plusieurs autres départs, dont celui du réassureur SCOR plus tôt dans la journée et de l’assureur Allianz», explique Le Monde.
L’assureur français, un des majors du secteur au niveau mondial, assure toutefois qu’il «poursuivra son parcours individuel en matière de développement durable, en tant qu’assureur, investisseur et entreprise responsable».
Le quotidien rappelle que le groupe SCOR est le premier français à claquer la porte de l’alliance et le deuxième en quelques jours après Swiss Re, ajoutant que trois autres groupes majeurs européens les avaient précédés ces derniers mois en annonçant leur départ (Munich Re, Hannover Re et l’assureur Zurich).
Notons que la NZIA a été fondée en juillet 2021, et est placée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies. On apprend aussi que le français Matmut a déjà annoncé son départ de l’alliance. Force est de souligner que la plupart des groupes ayant quitté la NZIA n’ont pas détaillé les raisons de leur départ. Lemonde.fr indique toutefois que fin mars, Munich Re avait évoqué des risques d’entrave à la libre concurrence inhérents à ce type d’alliance.
Notons que l’Alliance, suite à ces défections, a publié un communiqué faisant savoir que chaque entreprise est libre d’adhérer à la NZIA ou de s’en retirer à tout moment et pour n’importe quelle raison. «Il y a une semaine, une vingtaine de procureurs de certains États républicains des Etats-Unis ont en effet envoyé une lettre de critiques à l’alliance. Pour les plus gros membres, présents aux Etats-Unis, rester dans l’alliance implique donc un risque juridique, avec des années de procédure», explique lemonde.fr