Selon les dernières estimations du HCP, l'économie nationale devrait enregistrer une croissance de 2,9% en 2022, après un rebond de 7,2% attendu pour 2021.
Le secteur primaire devrait ainsi afficher une valeur ajoutée en baisse de 1,6% en 2022 par rapport à une hausse de 17,9% l'année précédente, alors que les activités non agricoles devraient bénéficier de la bonne tenue de l’activité économique des principaux partenaires commerciaux du Maroc et de l’opérationnalisation du plan de relance en 2022.
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«Ces activités devraient ainsi connaître une croissance de près de 3,5% en 2022 en ralentissement par rapport à 5,6% attendue en 2021», indique le HCP.
Le secteur secondaire devrait, quant à lui continuer d’enregistrer une valeur ajoutée en croissance modérée, affichant un taux de 3,3% en 2022 au lieu de 6,8% en 2021, retrouvant ainsi la moyenne de 2,7% réalisée durant la période 2014-2019, relève la même source, notant que cette faible performance du secondaire serait expliquée par la décélération des industries de transformation qui auraient enregistré une valeur ajoutée en croissance de seulement 3% en 2022.
L’industrie agroalimentaire qui aurait profité des retombées de la bonne année agricole en 2021, son taux de croissance ne serait que de 0,8% en 2022. Cependant, les industries chimique et parachimique, les industries mécanique, métallurgique et électrique et les industries du textile et du cuir devraient réaliser des taux de croissance de leurs valeurs ajoutées de respectivement 4,9%, 4,6% et 4,1%.
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Pour sa part, le secteur tertiaire, devrait s’accroître de 3,6% en 2022, il continuerait de subir les effets négatifs de la crise pandémique avec toutefois un redressement prévu des services marchands, particulièrement l’amélioration attendue des activités touristiques et du transport aérien suite à l’ouverture attendue des frontières en 2022.
Légère hausse du pouvoir d’achat et baisse du revenu brutSelon le HCP, la décélération de la croissance pourrait également se répercuter sur la croissance des revenus, la consommation et l'épargne nationale. En termes de projections, le revenu national brut devrait ralentir en 2022 pour atteindre un taux de croissance de 2,5%, largement inférieur à la moyenne de 4% réalisée entre 2014 et 2019, explique le Haut-Commissariat.
La consommation finale des ménages devrait pour sa part augmenter de 2,8% en volume. «En revanche, sa variation en valeur aurait atteint 4,6%, reflétant une perte du pouvoir d'achat suite à la hausse des prix, qui devraient continuer à augmenter en 2022 au rythme de 1,8%», précise le HCP.
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Le pouvoir d'achat des ménages devrait ainsi s’accroître de seulement 0,7% en 2022, accusant une baisse de son rythme de progression qui est passé d’une moyenne annuelle de 2,4% entre 2000 et 2009 à 1,1% entre 2010 et 2019.
De son côté la consommation des administrations publiques devrait, s’accroître de 2,7% conduisant ainsi à une progression de la consommation finale nationale de 2,8%, et qui devrait contribuer de 2,2 points à la croissance économique en 2022 au lieu de 4,8 points en 2021.
L’investissement brut total, de son côté, devrait s’accroître d’environ 5,3% limitant sa contribution à la croissance à 1,6 point après une contribution consolidée de 3,8 points en 2021. Au total, la demande intérieure devrait progresser de 3,5% en volume au lieu de 8% en 2021, limitant ainsi sa contribution à la croissance économique nationale à 3,8 points au lieu de 8,6 points en 2021.