Après avoir "viré" Uber, les taxis font la paix avec son concurrent

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Surprenant revirement: cinq mois, jour pour jour, après le retrait d’Uber du marché marocain, son concurrent Careem réussit à gagner l’adhésion de deux syndicats de taxis marocains.

Le 20/07/2018 à 16h19

L’opérateur VTC vient d’annoncer la signature d’un protocole d’accord avec l’Union nationale des taxis (UNT) et le Syndicat démocratique des transports (SDT), représentant respectivement 5.000 et 1.700 taxis à travers le territoire national. «Le protocole d’accord portera dans un premier temps sur la ville de Casablanca avec la volonté d’élargir prochainement ce partenariat aux autres villes du Royaume», indique Careem dans un communiqué. Les Casablancais peuvent désormais commander un taxi via l'application Careem.

«Les chauffeurs de taxis marocains pourront ainsi bénéficier d’une couverture médicale et de formations régulières en termes de développement personnel. Ils pourront également tirer profit des partenariats scellés entre Careem et plusieurs institutions financières, sociétés pétrolières, concessionnaires automobiles ou encore opérateurs de téléphonie», poursuit ledit communiqué.

Pour rappel, le 19 février dernier, Uber avait suspendu son activité au Maroc pour manque de visibilité sur l’intégration des applications au mode de transport existant. «Au Maroc, ce sont près de 19 000 utilisateurs réguliers qui se déplacent avec Uber et 300 chauffeurs qui utilisent notre application. Mais l’incertitude réglementaire actuelle ne nous permet pas de fournir une expérience fiable, qui réponde aux exigences de nos clients, chauffeurs comme passagers. Ainsi, tant qu’il n’y aura pas de vraie réforme et un environnement favorable aux nouvelles solutions de mobilité, nous sommes contraints de suspendre nos opérations, dès cette semaine», avait souligné alors le communiqué sanctionnant le retrait du VTC américain du marché marocain.

Par Ayoub Khattabi
Le 20/07/2018 à 16h19