La colère gronde contre les applications de transport VTC et des voix s’élèvent pour appeler à la régulation de cette activité illégale.
Récemment, le groupe du Mouvement populaire à la Chambre des représentants a soumis une proposition de loi visant à réglementer la douzaine de plateformes qui exercent au Maroc.
Les initiateurs de cette proposition appellent à soumettre cette activité aux dispositions du Code la route comme pour le transport en taxi. De ce fait, proposent-ils, les automobilistes qui l’exercent devront détenir une carte professionnelle avec un permis de confiance.
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Ils expliquent que la réglementation des services et applications de VTC (Voiture de transport avec chauffeur) contribuera à la modernisation du secteur des transports, à l’apaisement de la tension entre ces acteurs et les chauffeurs de taxis et à la création d’emplois pour les jeunes.
Cette proposition a été bien accueillie par les professionnels. Ainsi, interrogé par Le360, Abdelaziz Khris, secrétaire national de la Fédération nationale du transport, affiliée au Parti du progrès et du socialisme (PPS), indique que le transport via les applications mobiles, tel qu’il est exercé actuellement, est une aberration totale.
La réglementation se fait attendre
En fait, explique-t-il, c’est une activité hors la loi, qui constitue une concurrence déloyale pour les chauffeurs de taxi, de surcroit risquée pour les passagers. Il est temps de la réglementer pour mettre fin à ce désordre et offrir de nouvelles opportunités d’emploi, dans la mesure où le Maroc va accueillir la Coupe d’Afrique des nations l’année prochaine et la Coupe du monde en 2030, ce qui se traduira par une hausse importante des flux de touristes vers le pays, conclut-il.
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Il a ainsi émis le souhait de voir se concrétiser l’annonce faite par Mohamed Abdeljalil, l’ex-ministre du Transport et de la Logistique en septembre dernier pour la régulation du transport via les applications mobiles.
Des taxis qui font de la publicité à InDrive
En attendant, ce service s’est bel et bien fait une place dans le paysage du transport urbain des personnes au Maroc, comme en témoignent les usagers et même les acteurs. Un chauffeur de taxi, dont les sièges arborent la publicité d’InDrive, nous explique que son collègue travaille uniquement, lors de son shift, avec cette plateforme. Ce qui est le cas pour bien d’autres chauffeurs de taxi, note-t-il, en vantant les vertus de ce moyen de transport qui répond à un besoin, selon lui.