L’exécution du programme d’aide au logement peut s’avérer compliquée, explique Les Inspirations Éco de ce jeudi 9 novembre 2023, citant une analyse de l’Observatoire du travail gouvernemental (OTraGo).
«Dans son rapport, l’observatoire met l’accent sur la nécessité d’imposer des mécanismes stricts de contrôle concernant la qualité des constructions et la lutte contre la spéculation immobilière, ainsi que le respect des conceptions de configuration aussi bien dans le milieu urbain que rural», indique le quotidien.
Il attire l’attention sur les obstacles et les dysfonctionnements, notamment administratifs, qui peuvent survenir en raison du délai de 30 jours octroyé par le département de tutelle, pour finaliser la vente.
Un délai insuffisant, selon l’observatoire, puisque l’écrasante majorité des futurs propriétaires ont recours aux crédits bancaires pour financer l’acquisition de leur bien.
«Il s’avère indispensable de conclure des conventions avec le secteur bancaire afin de simplifier les conditions d’accès au financement et d’écourter les délais d’octroi du crédit pour que les bénéficiaires puissent prétendre, dans les délais impartis, au programme d’aide directe au logement», indique Les Inspirations Éco.
Le manque d’engagement du gouvernement sur l’activation de mécanismes de garantie auprès des banques afin de faciliter l’accès au financement, notamment pour les personnes à faible revenu, comme le programme Fogarim dédié au logement social, est également mis à l’index.
En ce qui concerne les constructions concernées par le programme d’aide directe, la note de l’OTraGo indique que des incertitudes persistent quant au dispositif instauré pour bénéficier de ce soutien.
«Une ambiguïté est constatée au niveau de la procédure d’octroi de la subvention et des permis de construction délivrés en 2023. Ceci limitera la portée de la sélection et augmentera le coût du logement éligible au soutien en raison de la pénurie de logements, en particulier pour la classe moyenne, qui n’a pas bénéficié précédemment d’un programme de soutien», indique le rapport.
Le quotidien estime aussi que le soutien financier alloué au logement, de 9,5 milliards de dirhams annuellement, limite l’incitation à réaliser 70.000 unités de logement chaque année, alors que le déficit en logements dépasse largement ce nombre.
Dans ses recommandations, l’observatoire insiste aussi sur l’accélération de la création d’agences régionales.