Aïd Al-Adha: l’offre ne rencontre pas la demande

Un marché aux moutons. 

Un marché aux moutons.  . DR

Revue de presseKiosque360. La fermeture de plusieurs villes met à mal la pratique du rituel. L’axe Tanger-Casablanca-Marrakech concentre la moitié de l’offre.

Le 27/07/2020 à 22h54

C’est la soupe à la grimace pour les éleveurs, à trois jours de la fête du sacrifice. Dans son édition du 28 juillet, L’Economiste estime que le marché du mouton risque de tourner au marasme pour eux. Le journal parle de morosité palpable sur plusieurs plateformes de la région de Casablanca-Settat. «L’offre y était abondante mais la clientèle se faisait rare. Du coup, des agneaux de races Sardi, Tamhdite et Bergui étaient bradés à des prix jamais enregistrés depuis plusieurs décennies. La fourchette variait entre 1.500 et 2.500 dirhams pour des moutons de bonne qualité», insiste le quotidien qui soutient que, pour les petits caprins, le niveau des prix ne dépassait guère les 700 dirhams.

Le pire est que l’acte d’achat était rarissime parmi les chefs de famille qui prenaient juste la température du marché. «Pour certains éleveurs, la tendance devrait, probablement, s’inverser avec le versement des salaires et aides de l’Etat attendu en ce début de semaine». C’était sans compter avec la fermeture de huit villes se situant sur l’axe Tanger-Casablanca-Marrakech. Un axe où se concentre la majorité de la population, mais aussi l’essentiel de l’offre en ovins et caprins.

Avant cela, L’Economiste pensait que la situation serait exceptionnelle cette année, compte tenu de la mise en place d’une série de mesures «additionnelles que les opérateurs se doivent d’observer», comme «la publication d’un guide des mesures sanitaires préventives à respecter le jour de l'Aïd, notamment par les bouchers et dans les marchés aux bestiaux». De même, il était aussi question «d’ouverture de souks additionnels temporaires pour l’Aïd Al-Adha» avec, à la clé, le renforcement du contrôle du transport des animaux sur l’ensemble du territoire. «Les activités liées à la pratique du rite ne sont pas non plus occultées par le gouvernement. Elles seront assujetties aux mesures sanitaires. Le tout sera suivi de très près par les services des deux ministères, en étroite coordination avec les communes et les organisations professionnelles concernées», conclut le quotidien.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/07/2020 à 22h54