Agroalimentaire: encore bien du potentiel à l’export et des places à prendre

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Revue de presseKiosque360. Totalisant 139 milliards de dirhams à fin avril, les exportations du secteur sont appelées à trouver de nouveaux débouchés. Cet article est une revue de presse es Inspirations Eco.

Le 04/07/2022 à 21h31

Selon l’Office des changes, à fin avril 2022, les exportations du secteur agroalimentaires se sont établies à 139 milliards de dirhams, contre 103 milliards de dirhams un an auparavant, soit une hausse de 34,2%.

Pour maintenir cette tendance à l’export tout en se prémunissant des risques liés à l’export, AssurTrade et Allianz Trade ont initié, au milieu de la semaine dernière, à Agadir, une conférence sur les modalités d’adaptation des entreprises à vocation agroalimentaire et agricole dans un paysage mondial en pleine mutation, nous apprend Les Inspirations Eco dans son édition du 5 juillet.

Selon Mehdi Arifi, fondateur et directeur général d’Assurance Trade, qui est une société de conseil spécialisée dans les solutions de gestion du poste clients des entreprises, «les entreprises marocaines sont face à un énorme potentiel de développement puisque les exportations marocaines représentent à peine 0,2 % des exportations mondiales».

En se référant au taux de pénétration des produits marocains en comparaison avec les opportunités à saisir encore sur les marchés, Mehdi Arifi a dressé un tableau des potentialités à saisir pour doper les exportations. «Selon les chiffres présentés par ses soins, ce sont les produits halieutiques, ceux transformés et l’industrie de conserve qui représentent les secteurs à fort potentiel de croissance à l’export».

Rien que pour l’export de poissons et des fruits de mer, dont le taux de pénétration est égal à 56%, le potentiel est appelé à se développer pour passer de 1,3 milliard de dollars à 2,3 milliards de dollars selon les chiffres exposés. Le constat est le même pour les produits de la pêche transformés et de la conserve qui peuvent doper la balance commerciale en passant, respectivement, de 0,9 à 1,3 milliard de dollars et 0,5 à 0,7 milliard de dollars. Pour rappel, le taux de pénétration au sein de ces deux secteurs d’activité est de l’ordre de 67 et 73%, c’est dire les opportunités encore à saisir sur ces segments.

S’agissant du potentiel à l’export concernant les fruits & légumes, le potentiel à saisir peut passer de 1,5 milliard de dollars à 2,1 milliards de dollars pour les fruits et agrumes alors que pour les légumes, dont le taux de pénétration est de 92%, il peut enregistrer un gain de 1,1 à 1,2 milliard de dollars.

Quant aux risques à l’export, il faut noter que «le champ des causes d’impayés est bien plus large et celles-ci n’ont pas forcément de lien avec la solvabilité de l’acheteur, qui peut d’ailleurs être beaucoup plus difficile à évaluer du fait du manque d’informations financières», précise Mehdi Arifi.

Le secteur des industries agroalimentaires englobe 2.000 entreprises au Maroc et emploie 152.000 personnes. La banque de projets, lancée en 2020 pour apporter des solutions à la substitution des importations, a évolué pour intégrer la souveraineté industrielle sanitaire et alimentaire. L’équivalent de 1.611 projets qui totalisent 46 milliards de dirhams et qui vont permettre la génération de 100.000 emplois directs ont d’ores et déjà été identifiés. Les projets agroalimentaires constituent 25% des projets identifiés.

Par Nabil Ouzzane
Le 04/07/2022 à 21h31