Pour nombre d’agriculteurs, les pastèques ont pendant des années constitué une carte gagnante étant donnée la forte demande, au Maroc comme à l’international. Mais avec la sécheresse qui s’est abattue sur le Maroc la saison écoulée, l’Etat a dû agir pour en limiter la culture, ce fruit étant particulièrement gourmand en ressources hydriques. «Le gouvernement avait pris la décision de suspendre la culture de la pastèque, laquelle reste très consommatrice d’eau dans les régions qui souffrent de stress hydrique. Il s’agit, notamment, de la région de Zagora», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 20 mars.
Cette année, les affaires reprennent. Et la production de pastèque pour cette saison s’annonce prometteuse, annonce le quotidien. Les conditions climatiques favorables ont en effet permis à la plante d’évoluer dans de bonnes conditions. «Pour l’heure, les choses avancent bon train. Jusque-là, la saison de la pastèque n’est pas impactée. Certes, une vague de froid a sévi, mais actuellement les températures sont adéquates, ce qui a contribué à améliorer le taux hygrométrique. Ces conditions augurent d’une belle campagne. La première récolte est d’ores et déjà attendue pour la mi-avril», se réjouit Ahmed Bouljid, copropriétaire de l’entreprise de conditionnement Lexus, cité par Les Inspirations Eco.
C’est la région d’Agadir, qui représente près de 30% de la production nationale avec 70 tonnes par hectare, qui devra le plus en profiter. D’autant que les premières récoltes sont prévues dès le mois d’avril. La prochaine récolte est attendue dans la région d’Al Haouz vers le mois de mai. Celle de Larache est prévue pour le mois de juillet.
Concernant la région de Zagora, «dont la production s’élevait entre 25 et 30 tonnes par hectare, les producteurs de pastèque de la région ont transféré leurs activités dans la région de Souss-Massa... Certains se sont même orientés vers d’autres destinations hors du Maroc. Il s’agit de la Mauritanie et du Sénégal», lit-on.
En plus du marché local, la production marocaine est également destinée à l’export. «De par mon expérience dans le secteur, sur le plan agricole, le Maroc a considérablement évolué aussi sur le volet technique, celui de la traçabilité et sur celui de la certification. Il est de taille à concurrencer les plus grands producteurs au monde, à savoir l’Italie, la Turquie et la Grèce», soulève-t-il.