Le Maroc et l’Égypte sont les deux plus grands bénéficiaires du Brexit. C’est ce qu’affirme le quotidien britannique Daily Express, repris par le quotidien Le Matin du Sahara et du Maghreb dans son édition du jeudi 11 janvier.
Il en veut pour preuve l’augmentation considérable de leurs exportations de fruits et légumes vers le Royaume-Uni. Et pour cause, précise le quotidien, le commerce du Royaume-Uni avec les États membres de l’Union européenne devient de plus en plus difficile en raison de protocoles d’importation complexes et de l’inflation des prix alimentaires. Ce qui a poussé les importateurs britanniques à se tourner vers les pays tiers, la part des importations hors UE passant de 47 à 51%.
«Ainsi, le Royaume-Uni a dépensé 425 millions de livres sterling en fruits et légumes marocains en 2022 et au moins 352 millions de livres sterling en 2023. Les exportations du Maroc vers le Royaume-Uni comprennent principalement des tomates de serre, des mandarines et des baies», lit-on. Il a en effet dépensé l’année dernière 160 millions de livres sterling en framboises, mûres, myrtilles et fraises marocaines, 163 millions de livres sterling en tomates et 36 millions de livres sterling en mandarines.
Par ailleurs, les importations marocaines de fruits et légumes frais, séchés et surgelés depuis ce pays ont augmenté de près de 200% sur la période 2018-2022, contre une hausse de 150% pour l’Egypte. En décembre dernier, le Daily Express a rapporté qu’un accord commercial et sécuritaire de grande envergure avec le Royaume, était dans le pipe, offrant ainsi d’énormes opportunités aux deux Nations, mais également pour l’ensemble du continent africain.
Boris Johnson, l’ancien Premier ministre britannique, avait informé ses proches que le doublement des échanges commerciaux avec le Maroc depuis le Brexit en 2020, avant même la signature d’un nouvel accord commercial avancé, illustrait concrètement les avantages d’une sortie de l’Union européenne, selon une information du Daily Express, publiée le mardi 26 décembre 2023.
L’ancien premier ministre considère d’ailleurs le Maroc comme «la porte d’entrée vers l’Afrique» en termes de biens et de services. Le Royaume du Maroc est donc perçu comme un partenaire commercial africain idéal pour la Grande-Bretagne, en raison, entre autres, de sa stabilité régionale.