Vous l’avez probablement constaté. Le trafic autoroutier s’est considérablement densifié sur l’axe Casablanca-Kénitra au cours de ces dernières années. La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a alors lancé plusieurs chantiers structurants pour fluidifier le trafic sur cet axe stratégique tout en veillant sur la sécurité des usagers.
Parmi ces chantiers figure le projet de triplement de l’autoroute Casablanca-Berrechid et de l’autoroute de contournement de Casablanca. L’objectif est de fluidifier le trafic transitant par le Grand Casablanca et faciliter l’accès aux équipements socio-économiques de la région, notamment l’aéroport international Mohammed V.
Ce projet d’un budget global de plus de 2 milliards de dirhams concerne un linéaire de 60 km allant de la bifurcation de Mohammedia jusqu’au nœud autoroutier de Berrechid en passant par la bifurcation de Lissasfa.
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«Représentant l’un des chantiers les plus complexes à réaliser, vu qu’il concerne le triplement de sections autoroutières à fort trafic, allant jusqu’à 100.000 véhicules par jour en périodes de pic, desservant des infrastructures vitales et nécessitant le maintien de la circulation en 2x2 voies durant la période des travaux, ADM a veillé à la mise en place d’un phasage ingénieux dans l’objectif de minimiser la gêne occasionnée et de sécuriser les abords du chantier, et ce, afin d’assurer le maintien du niveau de service offert au client-usager», indique ADM dans un communiqué.
Des travaux en deux phases
D’après la société, cette planification a consisté en deux étapes. La première, qui a mobilisé un budget de 400 millions de dirhams financé entièrement par ses fonds propres, s’est étalée de 2016 à 2019 et a concerné la réalisation des travaux préparatoires. Ceux-ci ont consisté en l’augmentation de la capacité des gares de péage de Tit Mellil, Bouskoura, Berrechid et de l’aéroport Mohammed V, l’élargissement de l’autoroute sur 3 km de part et d’autre de ces quatre gares, la mise en conformité des passerelles pour piétons pour surplomber une autoroute à 2x3 voies, et le rétablissement de la voie ferrée surplombant l’autoroute et desservant l’aéroport Mohammed V.
Quant à la deuxième phase, entamée depuis fin 2019 et ayant mobilisé une enveloppe globale de 1,75 milliard de dirhams financée par des prêts concessionnels auprès des bailleurs de fonds, des prêts obligataires et des fonds propres d’ADM, elle a été scindée en quatre lots:
- Lot 1: de la bifurcation d’Aïn Harrouda jusqu’à l’échangeur de Tit Mellil (12,8 km).
- Lot 2: de l’échangeur de Tit Mellil jusqu’à la bifurcation de Lissasfa (18,2 km).
- Lot 3: de l’échangeur de Sidi Maarouf jusqu’à la gare de péage de Bouskoura (15,3 km).
- Lot 4: de la gare de péage de Bouskoura jusqu’au nœud autoroutier de Berrechid (10,7 km).
«Les travaux de triplement des deux lots 1 et 4 ont été achevés en 2021, et ceux des lots 2 et 3 avancent à 60%, suivant une cadence soutenue, en avance même sur le programme préétabli. Et ce, dans une perspective de raccourcir les délais d’exécution et de réduire la gêne occasionnée aux usagers de l’autoroute», révèle ADM.
Un dispositif sécuritaire pour protéger les usagers
Estimant que la sécurité des usagers de l’autoroute est omniprésente dans tout projet de développement autoroutier, ADM annonce la mise en place d’un dispositif pour sécuriser les déplacements aux abords des chantiers et sécuriser le personnel, à travers une signalisation horizontale qui s’adapte à l’avancement des travaux, des panneaux de signalisation verticale avec des messages d’information et de sensibilisation, un grillage de protection contre la projection des matériaux du chantier sur les voies, et des équipes d’intervention mobilisées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
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Ce dispositif sécuritaire est également vulgarisé à travers une communication permanente avec les usagers et les médias sur l’avancement du chantier «sur les réseaux sociaux, via le 5050, à travers l’organisation de workshops pour la presse avec des visites chantier, et à travers un journal chantier régulier, visant à informer sur l’avancement des travaux, à sensibiliser les usagers sur la conduite aux abords du chantier et à leur donner toutes les informations nécessaires pour préparer leurs déplacements», souligne ADM. Grâce à ce dispositif, précise-t-on, «aucun accident mortel n’a été enregistré à cause de ces travaux pendant la durée du projet».
Compétences «100% marocaines»
ADM indique, en outre, que ce chantier complexe est réalisé par des compétences «100% marocaines». Ainsi, à travers sa filiale d’expertise technique ADM Projet, elle met au service de tous les intervenants l’expertise cumulée par ses techniciens et ingénieurs dans la construction des grands projets d’infrastructure.
«Ce concours de compétences marocaines est au cœur des engagements d’ADM, qui se fixe, parmi ses objectifs stratégiques, le rôle de locomotive de son écosystème et de précurseur en matière d’infrastructures routières et autoroutières, pour hisser nos entreprises et cadres nationaux aux plus hauts niveaux de technicité, de compétitivité et de performance», conclut l’entreprise.