Le musée d’archéologie de Rabat fait peau neuve et change de dénomination pour devenir désormais, le musée de l'histoire et des civilisations. Après une année de fermerture pour la réalisation de travaux de rénovation, le musée se transforme tout en conservant ses murs, à quelques encablures du siège de la mythique Société nationale de la radio et de la télévision marocaine (SNRT).
Ce mardi 11 avril, l'inauguration officielle a eu lieu en présence de plusieurs personnalités du monde de la politique et de la culture. Quelques heures auparavant, dans la matinée, les médias nationaux et internationaux ont été conviés en avant-première à une visite guidée de l’exposition permanente.
Rappelons que depuis 2014, l'établissement culturel est sous la tutelle de la Fondation nationale des musées du Maroc.
Côté coûts, les travaux de rénovation ont englouti la bagatelle somme de 5,5 millions de dirhams. Ce budget a notamment permis la mise en place d'une scénographie moderne et plus attractive, dont le maître d'oeuvre est la scénographe française Eva Berthand.
La nationalité de la scénographe en scène a été soulevée par les représentants de la presse. A cette remarque, le conservateur en chef du musée, Abdelaziz Drissi réplique: «Nous avons lancé un concours pour la scénographie. Son offre était la moins chère et la plus qualitative».
Le musée de l’histoire et des civilisations propose ainsi deux parcours, l’un chronologique et l’autre thématique.
Dans le hall central, trônent des objets témoins d'époques lointaines comme la préhistoire et l’antiquité, mais également des pièces ayant survécu aux périodes phénicienne et maurétanienne.
L’étage supérieur du batiment est consacré aux collections islamiques avec un éventail de stuc, zellige, bois, céramique monochrome et polychrome représentant des objets du quotidien, de mesure et de monnaie.
L’une des pièces phares de ce musée reste le buste en bronze de Juba II, déjà exposé dans de prestigieux musées dans le monde, à l’instar du Metropolitan museum de New York et au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MUCEM) de Marseille.
Juba II, surnommé le prince captif, était philanthrope. Il était marié à la la princesse Cléopatre Selenee II fille de Marc-Antoine et de la reine de Maurétanie. La légende veut qu’il ait été à l’origine de la découverte des îles Canaries. La statue de leur fils Ptolémée trône dans le hall du musée.
Le musée n'a jamais connu une grande affluence. Aujourd'hui, les responsables de l'institution changent de politique commerciale. «Nous espérons que le nouveau visage du musée et les tarifs réduits que nous allons appliquer permettront à l’espace d'accueillir un grand nombre de visiteurs» confie Fatima-Zahra Chbihi, la conservatrice du musée dans une déclaration à le360.
Les prix des tickets d’entrée sont fixés à 20 DH pour les adultes, 10 DH pour les jeunes âgés entre 15 et 18 ans et 5 DH pour les enfants âgés de moins de 14 ans.