Vidéo. Archéologie: exposition à Rabat des plus anciens éléments de parure de l’histoire, découverts près d’Essaouira

Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, et le conseiller du Roi, André Azoulay, lors de l'inauguration de l'exposition sur les plus anciens éléments de parure datant de 150.000 ans, à Rabat.

Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, et le conseiller du Roi, André Azoulay, lors de l'inauguration de l'exposition sur les plus anciens éléments de parure datant de 150.000 ans, à Rabat. . Brahim Mousaaid /Le360

Une importante exposition, présentant des éléments de parure datant de 150.000 ans, découverts récemment dans la grotte de Bizmoune, dans la région d'Essaouira, a été présentée en grande pompe, ce jeudi 18 novembre 2021, sur le site historique du Chellah, à Rabat.

Le 18/11/2021 à 21h16

Cette découverte inédite a mis en lumière "le plus ancien comportement symbolique humain". La date de l’exposition, la présence d’importantes personnalités du monde politique, de l’art et de la culture, et le lieu de cet évènement ne sont pas fortuits.

C’est le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, accompagné du conseiller du Roi, André Azoulay, originaire d’Essaouira, qui a inauguré cette grande exposition organisée sur le site du Chellah, lieu historique et emblématique de la capitale, bâti sur une ancienne cité romaine.

Mehdi Bensaïd a rappelé que l’organisation de cette exposition à Rabat coïncide avec la célébration, ce jeudi 18 novembre 2021, de la fête de l’Indépendance du Maroc.

Le ministre et le conseiller du Roi n'ont pas caché leur joie et ont salué vivement cette récente découverte dans la grotte de Bizmoune, une montagne située près d’Essaouira (Bizmoune en amazigh veut dire la tanière de la lionne, Ndlr).

C'est en effet sur ce site que les archéologues ont découvert 32 coquilles façonnées de gastéropodes marins dans un niveau datant de 150.000 ans. «Elles constituent les plus anciens éléments de parure découverts à ce jour», a indiqué Abdeljalil Bouzouggar, professeur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) de Rabat. L’utilisation de ces coquillages marins, «probablement en pendentif», témoigne d’un comportement symbolique très ancien chez notre espèce, Homo sapiens, a-t-il souligné.

Cette importante découverte a été faite par une équipe internationale composée, outre de l’INSAP de Rabat, de l'Université d'Arizona (Tucson, USA) et du Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe Afrique (CNRS, LAMPEA, Aix-en-Provence, France).

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 18/11/2021 à 21h16