Tahar Ben Jelloun à la galerie Delacroix à Tanger: une rétrospective pour un «Éclat de lumière»

Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, et Tahar Ben Jelloun, lors du vernissage de l'exposition "Éclat de lumière, le samedi 15 juillet à la galerie Delacroix à Tanger.

Le 17/07/2023 à 12h21

VidéoRassemblant des œuvres réalisées entre 2013 et 2023, l’exposition «Éclat de lumière» de l’écrivain et artiste peintre Tahar Ben Jelloun se tient depuis le 15 juillet et jusqu’au 15 septembre à la galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger. Trait commun: cette quête de lumière qui anime l’homme de lettres et de toiles. Le360 y était. Compte-rendu.

En partenariat avec l’Institut français du Maroc à Tanger et la galerie Tindouf, les œuvres de l’écrivain et peintre Tahar Ben Jelloun sont exposées à la galerie Delacroix, du 15 juillet au 15 septembre. «Éclat de lumière», c’est l’intitulé de l’exposition, est selon l’artiste un moyen de relativiser un monde d’aujourd’hui qui nous désespère. «La culture tangéroise et marocaine est caractérisée par la lumière. Je suis vraiment obsédé par le besoin de lumière», confie-t-il dans un échange avec Le360, en marge du vernissage de cette manifestation, le samedi 15 juillet.

Certaines œuvres sont anciennes, d’autres plus récentes. «Je suis très heureux de retrouver mes toiles sur ces murs. C’est une rétrospective qui va de 2013 à 2023, soit dix ans de recherche et de travail qui va du plus simple au plus complexe», explique celui qui dit ne pas croire à l’inspiration, mais justement au travail.

Pour Tahar Ben Jelloun, la «liberté» est ce qui devrait caractériser le ressenti chez les visiteurs à travers les œuvres exposées. Ces toiles ont pour ambition à partager des valeurs telles que la sincérité. «Toutes mes toiles célèbrent ces besoins de création et d’être libre et de vouloir témoigner sur le monde», nous dit-il.

De son côté, Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, a évoqué l’essence du message incarné et porté par Tahar Ben Jelloun, à la fois marocain et français, écrivain mais aussi peintre. Un «métissage» à même de servir d’exemple quant à la manière d’exister, aujourd’hui et demain. Pour l’ambassadeur, il n’y a pas un «visa» pour passer d’écrivain à peindre et les frontières entre les différents domaines artistiques n’existent pas. «Le génie de Ben Jelloun, c’est de faire bouger les îlots, les frontières».

L’Institut français de Tanger a pour principale mission de mettre en avant des artistes qui ont un lien entre la France et le Maroc. «Et cela a été une évidence que d’accueillir Tahar Ben Jelloun à la galerie Delacroix», indique Olivier Galan, directeur délégué de l’Institut français de Tanger et Tétouan.

Par Matthias Benammi et Said Kadry
Le 17/07/2023 à 12h21