Durant une semaine entière, les habitants d’Afla Ighir et des douars voisins ont vécu au rythme d’un festival pas comme les autres. Organisée par l’Association des jeunes d’Afla Ighir pour la culture et la sensibilisation, la 8ème édition d’Anarouz s’est distinguée par une programmation foisonnante mêlant actions sociales, activités sportives, animations éducatives et soirées artistiques.
«Nous avons voulu faire de cette édition une fête pour toutes les générations», explique Abdelwahed El Asri, directeur du festival. «Une campagne médicale gratuite a permis à de nombreux habitants de bénéficier de soins spécialisés, tandis que les enfants ont trouvé leur bonheur dans le Anarouz kids village, un espace dédié aux jeux, ateliers éducatifs et animations chaque soir.»
Les passionnés de sport ont également été servis, avec des épreuves de course sur route, une compétition de natation et un tournoi de football dédié aux vétérans de plus de 40 ans. Autre nouveauté marquante de cette année: Digital Anarouz, un espace pensé pour initier les jeunes à la création de contenu numérique et à la valorisation de la culture amazighe sur les réseaux sociaux.
Oudaden, Tachtoukt, Stati et bien d’autres
Mais c’est surtout la scène musicale qui a enflammé Tafraout, lors de trois soirées inoubliables (21, 22 et 23 août). De grands noms de la chanson amazighe et populaire se sont succédés, parmi lesquels l’incontournable groupe Oudaden, l’artiste à la voix puissante Fatima Tachtoukt, ainsi que le chanteur Abdelaziz Stati.
Venu spécialement d’Agadir avec sa famille, Hassan ne cache pas son enthousiasme: «Nous avons trouvé une ambiance incroyable. Voir un groupe aussi emblématique qu’Oudaden jouer ici, dans nos montagnes, c’est un vrai bonheur. Je tiens à remercier les organisateurs qui ont su offrir une telle fête aux habitants.»
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De son côté, l’artiste Fatima Tachtoukt, habituée de la scène d’Anarouz, a ressenti une émotion particulière en retrouvant son public de Tafraout: «C’est ma troisième participation à ce festival. Le public d’ici est d’une chaleur extraordinaire. Ils chantent avec moi, ils connaissent mes chansons par cœur… C’est un échange magnifique, plein de respect et d’amour.»
Porté par les rythmes envoûtants des danses ahwach, les rires des enfants dans la “cité des petits”, la ferveur des compétitions sportives et l’élan d’un espace numérique consacré à l’amazighité connectée, le Festival Anarouz s’est affirmé cette année encore comme une véritable vitrine de la vitalité culturelle et sociale de Tafraout.








