«30 jours pour trouver un mari». C’est le titre du nouveau roman du célèbre écrivain marocain Fouad Laroui. Un ouvrage présenté vendredi 2 juin, lors d’une rencontre à l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE), à Rabat. Un ouvrage de 192 pages qui compile, sur le ton humoristique cher à son auteur, une série d’histoires racontées, à tour de rôle, par un groupe d’amis réunis au «Café de l’Univers», ayant trait à la religion, à la philosophie et à l’émancipation des femmes au Maroc.
Le360 a saisi cette occasion pour échanger avec le romancier, poète, chroniqueur et professeur universitaire, et auteur d’une trentaine d’ouvrages, pour revenir notamment sur son parcours atypique.
Un parcours singulier
Le saviez-vous? Rien ne prédestinait ce mathématicien de formation à embrasser une carrière littéraire. Issu d’une famille qui accorde beaucoup d’importance à la formation académique, particulièrement les sciences, il suit un cursus scientifique jusqu’à l’obtention du baccalauréat au Lycée Lyautey. «Après la Terminale, je voulais suivre des études d’histoire, de philosophie, de lettres, mais un de mes professeurs m’a encouragé à me diriger vers des études scientifiques», indique-t-il.
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Son diplôme en poche, il débarque en France où il passera par les classes préparatoires, avant d’intégrer de grandes écoles d’ingénieurs comme l’École Polytechnique et Ponts-et-Chaussées. «Après avoir obtenu mon diplôme de Ponts et Chaussées, j’ai intégré le groupe OCP où j’ai travaillé en tant qu’ingénieur pendant plusieurs années. J’ai même dirigé une mine de phosphates à Khouribga», raconte M. Laroui.
Pour une meilleure traduction des ouvrages francophones
«Pendant tout ce temps-là, j’écrivais des petites histoires à travers des poèmes. Et ce n’est qu’à partir de 29 ans que j’ai décidé de me consacrer réellement à la littérature», affirme notre interlocuteur. Une façon pour lui de matérialiser la passion littéraire qui sommeillait en lui dès le bas-âge. «Depuis l’âge de 7 ou 8 ans, je me suis toujours vu comme écrivain. J’ai eu envie d’écrire, de raconter des histoires, d’être publié», se remémore-t-il.
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Aujourd’hui, l’ancien mathématicien devenu romancier de renom se sent à l’aise dans les deux thématiques. «Franchement, je ne vois pas de contradiction entre les différentes disciplines de la pensée. Je pense que tout ce qui est du domaine de la pensée humaine est lié. Je peux passer aisément d’un article de physique quantique la journée à la littérature française le soir», explique-t-il.
Fouad Laroui, dont trois de ses romans ont été traduits en arabe, s’en réjouit, mais souhaiterait plus d’efforts dans la traduction des ouvrages francophones dans cette langue nationale, pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre la substance des écrits et les messages véhiculés.