«Ramadance», le nouveau concept de danse à l’heure du ftour en plein Casablanca

Le photographe Mohcine Harisse. 

Le photographe Mohcine Harisse.  . DR

«Ramadance» est une série de capsules vidéos diffusées du lundi au dimanche sur Instagram, depuis le 3 avril dernier et ce, jusqu’à la fête de l’Aïd el-Fitr. Tourné à Casablanca, le concept consiste à filmer chaque jour dans un boulevard de la ville, un danseur, professionnel ou pas, sur le rythme d’une chanson marocaine.

Le 25/04/2022 à 21h39

30 vidéos de 30 danseurs performant sur 30 chansons, dans 30 ruelles casablancaises... Tel est le concept de «Ramadance», cette nouvelle série de capsules vidéos, diffusée chaque jour sur Instagram, du lundi au dimanche, depuis le 3 avril dernier et ce, jusqu’à l'Aïd el-Fitr.

L’initiateur de ce projet unique, et surtout premier du genre au Maroc, n’est autre que Mohcine Harisse, photographe et blogueur de profession. Dans une déclaration pour Le360, il explique que cette idée lui est venue à l’esprit juste quelques jours avant le ramadan.

«Avant de me lancer dans ce projet, j’ai publié un post pour voir si le concept allait plaire ou pas, et à ma grande surprise, plusieurs ont apprécié, et se sont même proposés de venir danser. J’ai donc décidé de nommer le concept «Ramadance», et qui consiste à filmer chaque jour pendant les 30 jours de ramadan, 30 danseurs, sur 30 rythmes marocains différents», détaille-t-il.

L’objectif est de présenter aux millions d’internautes marocains ou étrangers, l’histoire et la richesse culturelle du Royaume, et ceci à travers de courtes vidéos de danse immortalisant ces instants à jamais.

D’ailleurs, pour notre intervenant, le choix de Casablanca pour toile de fond de ces capsules n’était même à réfléchir. Il était évident pour Mohcine Harisse que son concept allait prendrait vie dans les grands boulevards et les petites ruelles de sa ville de tous les jours.

«Casablanca est ma ville de cœur. Beaucoup disent d’elle une ville infernale et stressante. Toutefois, à travers ce concept, j’ai envie de dépeindre la beauté de cette ville, et embellir encore plus son image à travers une danse accomplie chaque jour à l’heure du ftour, dans un quartier différent», précise notre interlocuteur.

Mais ce n’est pas tout. Le challenge de ce concept réside dans le bon choix des chansons, car au même titre que les danseurs, elles constituent un enjeu social et culturel nécessaire à chaque artiste danseur pour exprimer son attachement à sa culture et à sa marocanité.

«Le défi est de trouver une personne d’origine autre que casablancaise pour danser sur le rythme de sa ville natale, et d’associer à la chanson, cette danse traditionnelle qui va parfaitement matcher avec les origines du son», poursuit Mohcine Harisse. Il précise que «le choix de l’emplacement et de la chanson incombe uniquement au danseur, afin de le laisser le plus à l’aise possible avec son corps».

Ainsi, à travers chaque performance, l’initiateur de ce projet tend à exprimer cette fierté d’appartenir au Maroc, à ses traditions, à ses valeurs, tout en révélant l’engagement de chaque danseur à une cohésion sociale et intergénérationnelle.

En outre, «Ramadance» permettra d’éveiller la sensibilité des internautes, mais également le sens de la réflexion chez la jeunesse marocaine. Le Maroc étant un pays riche en cultures et traditions, le but ultime de ce projet est d’unifier à travers cette diversité ethnique cette gent, malgré ses opinions divergentes, et de l’aider à se projeter en communauté homogène et soudée.

Et, «Ramadance» semble avoir fait mouche. les vidéos ont, en effet, cumulé jusqu'à ce jour, un total de 10 millions de vues.

Par Yousra Adli
Le 25/04/2022 à 21h39