Rabat. Jidar, cinquième édition: la rue comme porte d'entrée à la peinture

Le360

Le 28/04/2019 à 15h55

VidéoLe festival Jidar, toiles de rue, a investi les murs r'batis pour sa 5e édition du 22 au 28 avril. Le thème cette année: l’enfance. De nombreux artistes marocains et étrangers ont participé à cet évènement qui célèbre le street art, pour le plus grand bonheur des habitants. Reportage.

Pour sa 5eédition, le festival Jidar, toiles de rue, a de nouveau célébré l'art urbain durant une semaine, jusqu'à ce dimanche 28 avril. Avec comme thème l’enfance, plusieurs murs de Rabat ont été relookés, dont la façade de l’emblématique Musée Mohammed VI et le mur de clôture derrière le terrain du club Al Fath de Rabat.

Faisant désormais partie intégrante de l’identité de la capitale du royaume, ce festival réunit des artistes de différents horizons. Chacun des artistes présents à ce rendez-vous désormais immanquable du street art a su se distinguer par son style, son univers.

«Fort de ses années d’expérience, Jidar, toiles du rue, rassemble artistes, public, riverains et passants et les invite à ouvrir le champ de l’imagination et à célébrer cette enfance de l’esprit pour repenser l'art, la ville et le rapport à l’espace public», indique un des organisateurs. 

Le directeur artistique du festival Jidar, Salah Malouli, déclare devant Le360, que «chaque année le programme est diversifié, notamment dans le style des peintures. Jidar a plusieurs partenariats avec des structures culturelles dont l’école nationale d’architecture de Rabat, l’ENA, et le Musée Mohammed VI d’art contemporain».

Le co-directeur de l’association EAC-L'Boulevard, partenaire de Jidar, Hicham Dahou, indique quant à lui que «le but est de lancer une scène locale avec une nouvelle génération de muralistes et de street artists. L’objectif est aussi de ramener d’autres disciplines, des artistes du domaine des arts plastiques, du graphisme, du digital, de l’illustration. Ainsi, ils partagent leur travail, leurs œuvres avec le grand public, aux grands bonheur des R'batis».

Yann Chatelin, artiste français vivant au Maroc, confie qu'il aimerait «que ce festival puisse se développer, et qu’il y en ait partout au Maroc. C’est le premier pas pour que les jeunes accèdent à la culture, et hésitent moins à se rendre dans un musée».

De son côté, Danae, une street artist venue du Canada, souligne que «huit artistes semi-pro vont prendre part au mur collectif. Ce mur de 100 mètres de long et de 4 mètres de haut commence à prendre vie et sera terminé ce dimanche 28 avril». A admirer derrière le terrain du FUS, à Hay Nahda.

Par Karim Ben Amar
Le 28/04/2019 à 15h55