Le Tallinn Black Nights Film Festival, en Estonie, s’est ouvert le vendredi 7 novembre. Grande surprise de cette édition: «Mira», le tout dernier long métrage de Nour-Eddine Lakhmari, a été sélectionné en Compétition officielle de ce festival de catégorie A — au même rang que Cannes, Venise ou Berlin.
Dans «Mira», Lakhmari raconte l’histoire d’une jeune fille de 13 ans, orpheline, élevée dans un village reculé du Moyen Atlas. Confrontée à des traditions rigides qui l’étouffent, Mira rêve d’émancipation. Entre la bienveillance de sa grand-mère Zineb et le soutien de son enseignante Lamiae, femme éclairée et progressiste, elle trouve refuge dans la nature — seul espace où elle peut respirer, imaginer et s’évader.
Le casting réunit Omar Lotfi, acteur fétiche de Lakhmari révélé dans «Casanegra», aux côtés de Fatima Attif, Zaneb Alji, Ismaïl El Fallahi et Saad Mouaffak.
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À travers ce long métrage, le réalisateur signe une réflexion subtile sur la condition féminine et la quête de liberté dans une société profondément marquée par le conservatisme. «Comment refuser de se plier aux règles d’un village où tout semble figé?» s’interroge Lakhmari, qui fait du personnage de Mira une métaphore du désir de libération et du passage vers la lumière. La forêt, les oiseaux, le vent — tout devient symbole de délivrance.
Après «Burn Out» (2018), «Mira» marque le grand retour du cinéaste au cinéma. Fidèle à son approche esthétique et sensorielle, Nour-Eddine Lakhmari poursuit ici son exploration des identités et des luttes intérieures, tout en insufflant une dimension universelle à son œuvre. Le film se veut un hymne à la liberté, à l’espérance et à la transformation humaine.
La distribution internationale de «Mira» est assurée par Concept Mena Group, qui accompagne sa diffusion auprès du public et des professionnels.









