L’universitaire algérien Salem Chaker, spécialiste en linguistique amazighe, fait don de ses livres à la BNRM

Salem Chaker, universitaire et écrivain algérien spécialiste en linguistique amazighe.

Salem Chaker, universitaire et écrivain algérien spécialiste de linguistique amazighe, vient de faire don de 350 de ses livres à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), a appris Le360 de source autorisée.

Le 23/12/2023 à 10h07

L’écrivain et universitaire algérien Salem Chaker, spécialiste de linguistique amazighe, vient de faire don de 350 de ses livres et ouvrages à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM). Ce don a fait l’objet d’une convention récemment signée entre les deux parties, en vertu de laquelle ce grand spécialiste de la linguistique amazighe se voit assurer que «ses oeuvres soient soumises à un dispositif de protection et à une autorisation permanente en faveur des chercheurs qui souhaitent les consulter», indique notre source. Les livres de Salem Chaker seront placés sous protection dans la salle dite des dons de la BNRM.

Né en 1950 à Nevers, en France, dans une famille originaire de Nath Irathen, Adeni/Azouza, en Kabylie, Algérie, Salem Chaker, est docteur ès lettres, spécialiste de linguistique amazighe et professeur des universités de berbère à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) de Paris depuis 1989.

Après avoir exercé à l’Université d’Alger (1973-1981) une dizaine d’années à Aix-en-Provence (au CNRS et à l’Université de Provence, 1981-1989), Salem Chaker a créé en 1990 le Centre de recherche berbère «André Basset» (INALCO). Il rejoint en 2008 l’Institut de recherches sur les mondes arabes et musulmans d’Aix-en-Provence. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et études de linguistique et sociolinguistique berbères, et dirige également la collection «Maghreb-Sahara / Ussun Amazigh» (linguistique et anthropologie socioculturelle) aux Éditions Peeters.

Rappelons qu’en mars dernier, la BNRM avait reçu en donation la bibliothèque de feu l’écrivain algérien Mohamed Arkoun. Une convention avait alors été signée entre la Fondation Mohammed Arkoun pour la paix entre les cultures et la BNRM, portant sur le don du fonds livresque du défunt penseur, comprenant plus de 5.000 œuvres et 7.000 magazines.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/12/2023 à 10h07