Les dernières découvertes du site archéologique de Lixus expliquées par le directeur de l’INSAP

Sur le site archéologique de Lixus, de nouvelles découvertes faites par des équipes internationales.

Le 31/05/2025 à 11h45

VidéoLes 28 et 29 mai, l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) a organisé un colloque pour marquer son 40ème anniversaire, en partenariat avec les universités de Kénitra Ibn Toufail, de Cadix et de Vigo (Espagne). L’occasion de réactualiser les informations publiées il y a soixante ans concernant les découvertes archéologiques de Lixus. Voici les détails.

Abdeljalil Bouzouggar, président de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), a mis en avant, dans une interview accordée à Le360, les progrès archéologiques importants réalisés à Lixus, site emblématique proche de Larache.

Signalant la découverte, il y a environ trois ans, du plus grand complexe industriel de garum de tout le bassin méditerranéen sur ce site, le chercheur a noté que ce complexe comprend des objets, des bassins, des vestiges de murs et des ustensiles, témoignant de l’importance économique et commerciale de Lixus dans l’Antiquité.

Selon Abdeljalil Bouzouggar, cette découverte confirme que Lixus était une ville prospère et bien intégrée aux réseaux d’échanges méditerranéens. Il a affirmé que le Lixus n’était pas une petite ville, mais plutôt une grande agglomération qui avait des contacts et des relations avec le reste de la Méditerranée.

Les travaux révèlent d’ailleurs que Lixus a été fondée à l’époque phénicienne, a connu un essor sous la période maurétanienne, puis a traversé une phase médiévale. Notre interlocuteur a précisé que les experts réunis lors du colloque «ne se sont pas limités à une seule période, mais ont présenté des études couvrant toute l’histoire de Lixus et du site voisin de Tahaddart».

Situé à proximité de Larache, Lixus est un site emblématique qui a traversé les âges. Il fascine par son panorama maritime, les vestiges de son palais, son amphithéâtre unique au Maroc, et surtout, par son impressionnante unité de salaison de poisson, datant du Ier siècle av. J.-C., autrefois la plus grande du monde méditerranéen occidental.

Enfin, le colloque a également marqué le lancement de nouvelles recherches sur le site de Tahaddart, renforçant la volonté des chercheurs de mieux documenter les richesses archéologiques du nord du Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mennan
Le 31/05/2025 à 11h45