Le Musée Yves Saint Laurent de Marrakech abrite deux expositions jusqu’au 28 janvier. La première exposition, «Serpent, art aborigène d’Australie» met en lumière des œuvres d’art qui témoignent des différentes expressions artistiques de cette créature omniprésente dans plusieurs cultures et civilisations dans le monde. «Cette exposition présente des pièces où l’on voit que le serpent est très présent, c’est le thème central. Le serpent est un animal que l’on retrouve partout, y compris dans la mythologie et la religion» confie Georges Petit Jean, co-commissaire de l’exposition dans une déclaration pour Le360.
Dans la culture aborigène, plusieurs récits tournent autour du Serpent Arc-en-ciel. Une créature parfois identifiée à l’arc-en-ciel, mais aussi associée à l’eau sous forme de pluie, de rivières et de mares. Symbole de fertilité, elle est à la fois père et mère de toute vie et constitue ainsi un lien essentiel entre l’homme et la nature. En plus d’être une force créatrice, le Serpent Arc-en-ciel peut aussi se manifester de manière destructrice, notamment lorsque des personnes bafouent les lois de la terre, dont le serpent est souvent considéré comme le gardien.
Toutes les œuvres exposées et signées par plusieurs artistes aborigènes australiens parmi les plus importants — dont John Mawurndjul, Rover Thomas et Emily Kame Kngwarreye — prennent le serpent pour sujet. Elles proviennent de la fondation suisse Oppal dans le cadre d’un partenariat avec la fondation Pierre Bergé. «Le lien existe puisque la première maison de Yves Saint Laurent s’appelait Dar El Hench, la maison du serpent. Le créateur de mode s’est beaucoup inspiré du serpent dans ses collections» affirme Georges Petit Jean.
La seconde exposition qui se déroule en parallèle au Musée Yves Saint Laurent est intitulée: «Uli Gassmann». Au fil des ans, Gassmann, architecte et artiste autodidacte, né en Allemagne en 1947, dessine et peint les jardins et les intérieurs de la Villa Oasis, la Villa Dar Es Saada, le Musée Pierre Bergé des Arts Berbères et le Jardin Majorelle, produisant près d’une centaine d’œuvres, dont vingt-deux sont présentées. Les propriétés d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé à Marrakech ont offert à l’artiste dessinateur une riche source d’inspiration.
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«Cette exposition présente une sélection de dessins et de peintures de l’artiste allemand Uli Gassman, qui depuis 2008 est venu visiter, mais aussi est venu regarder attentivement dessiner ou peindre les lieux de travail de Pierre Bergé et d’Yves Saint Laurent à Marrakech et à Paris», explique Alexis Sornin, directeur des musées à la Fondation Pierre Bergé.