L’Académie du Royaume du Maroc abrite un important colloque sur la littérature africaine

Lors du colloque sur «L’invention des écritures et l’état du narratif en langues africaines» organisé par l'Académie du Royaume du Maroc, du 18 au 20 janvier 2023 à Rabat. . DR

Le 20/01/2023 à 17h28

VidéoDotée d’une Chaire des littératures et des arts africains, l’Académie du Royaume du Maroc organise du 18 au 20 janvier 2023 un colloque international autour du thème «L’invention des écritures et l’état du narratif en langues africaines», en présence d’éminents écrivains venus de nombreux pays africains.

Présidée par Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, et rehaussée par la participation de Mouhammad-Nabil Forifoum Mbombo Njoya, 21e roi de la dynastie Bamoun du Cameroun, la rencontre invite tous les intellectuels, penseurs et politiques africains à agir pour préserver, promouvoir et dynamiser le patrimoine des écritures et des langues, traditionnelles surtout, en Afrique. Une phrase prononcée par le roi de la dynastie Bamoun a retenu l’attention: «Toute écriture est un don contre l’ignorance et le rétrécissement. Elle prolonge la main de Dieu vers les mains fraternelles».

Ce colloque international s’inscrit dans le cadre de la Chaire des littératures et des arts africains, créée à l’initiative de l’Académie du Royaume du Maroc en mai 2022. Les débats du colloque se tiennent sous la supervision de l’écrivain camerounais Eugène Ebodé, également administrateur de cette chaire qui a pour ambition «le décloisonnement, la valorisation et la circulation du patrimoine culturel».

Une présentation de l’évènement souligne qu’«un rideau épais recouvre nombre de langues africaines, les réduisant à des dialectes au lieu de les considérer comme des véhicules de communication afin qu’elles soient respectées pour ce qu’elles sont et pour ce qu’elles proposent, à l’instar du tifinagh (et ses variantes amazighes) ou 'langue de l’homme libre', du swahili, du bambara, du malinké, du peulh…». Et d’ajouter que l’Afrique est «un continent fort bien doté dans le marché mondial des langues, l’on y recense plus de 2.000 langues pour une population avoisinant 1,5 milliard d’habitants».

Parmi les experts et écrivains africains présents au colloque, figuraient notamment les Camerounais Oumarou Nchare et Mohamed Azize Mbohou, le recteur de l’Institut royal de la culture amazighe, Ahmed Boukous, l’Américain Konrad Tuschscherer, les Guinéens Bachir Tamsir Niane et Ibrahima Sory Condé, ainsi que la Nigériane Vicky Sylvester.

Le 20/01/2023 à 17h28