La quatrième édition de la foire 1-54 Marrakech reportée à 2023 en raison de la fermeture des frontières

Le360

La pandémie et les restrictions sanitaires qui l’accompagnent auront eu raison de la 4e édition de la foire d’art contemporain 1-54 qui devait se dérouler à Marrakech du 3 au 6 mars 2022.

Le 25/01/2022 à 14h27

Coup dur pour l’organisateur de la foire 1.54, pour les galeries participantes, mais aussi pour les nombreux visiteurs que draine à Marrakech chaque édition de la jeune foire d’art contemporain. La fermeture des frontières du Maroc aura sonné le glas de la prochaine édition de la foire au sein de la Mamounia, alors que le doute persiste encore quant à une éventuelle réouverture de l’espace aérien du pays le 31 janvier 2022.

«Nous ne savons pas encore si à la date du 31 janvier les frontières du Maroc rouvriront ou pas et ce manque de visibilité devient complexe pour nos galeries, lesquelles à cette période de l’année, auraient déjà dû envoyer leurs œuvres au Maroc», explique pour Le360, Touria El Glaoui, fondatrice de la foire 1-54.

En plus de cette logistique contrariée par les restrictions sanitaires, s’ajoute «la dynamique d’engager des coûts de transport» dans laquelle se trouvent ces mêmes galeries, poursuit la directrice de la foire.

Autre obstacle à la tenue de la foire à Marrakech, la venue des nombreux visiteurs étrangers invités par l’organisation à prendre part à cette semaine culturelle et festive et dont il faut organiser le voyage. «L’impossibilité pour les étrangers de planifier leur voyage au Maroc actuellement pose également problème et aujourd’hui, les gens sont plus prudents s’agissant de leurs déplacements», explique Touria El Glaoui. Sans compter que ce type de voyage culturel s’organise généralement plusieurs mois à l’avance.

«Il était donc plus facile pour nous de reporter la foire à l’année prochaine. Ce report nous permettra d’avoir plus de visibilité et de mieux nous organiser», juge Touria El Glaoui pour qui replacer l’évènement dans le calendrier 2022 était tout bonnement impossible au vu des nombreux évènements artistiques prévus à travers le monde, à l’instar d’Art Basel et de la Biennale de Venise en juin, mais aussi de la tenue des deux autres foires 1.54 à New York en mai et à Londres en octobre.

Seule alternative possible, organiser une deuxième édition de foire éphémère à Paris, dans les locaux de Christie’s, comme cela a déjà été le cas en 2021, pour les mêmes raisons liées à la pandémie. Un plan B, mais surtout une aubaine pour les galeries qui ont déjà payé une partie de leur cotisation pour participer à l’édition de Marrakech. «Christie’s, avec qui nous collaborons depuis deux ou trois ans, nous a proposé son espace à Paris pour pouvoir soutenir nos galeries participantes et leurs artistes», explique Touria El Glaoui qui souligne à quel point cette foire parisienne est très appréciée par ses participants, mais aussi par Christie’s et l’organisation de la foire.

Dotée de plus d’espace, la foire 1-54 Paris pourra ainsi accueillir 90 % des galeries qui devaient participer à l'édition de Marrakech et en inviter quelques autres en plus. Du 7 au 10 avril 2022, ce sont donc 21 galeries qui participeront à l’édition parisienne de cette foire, marquée par une forte participation des galeries européennes, et qui ne comptera cette année que sept galeries du continent africain, dont deux marocaines, dans sa sélection. En effet, en raison des restrictions sanitaires qui pèsent sur l’espace aérien africain, mais aussi de la tenue de la foire en avril, soit en plein mois de ramadan, la majorité des galeries marocaines ont préféré décliner leur venue à Paris, explique Touria El Glaoui.

Mais l’organisatrice n’en démord pas, «le Maroc est très important pour nous et avoir un pied en Afrique avec la tenue de la foire à Marrakech est primordial».

Par Zineb Ibnouzahir
Le 25/01/2022 à 14h27