Alors que le 3ème mandat de Jack Lang avait pris fin en mars 2023, quelques noms de personnes éligibles au prestigieux poste de président de l’IMA circulaient. On évoquait ainsi Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères ou encore François Gouyette, ancien ambassadeur de la France en Algérie, tous deux candidats à ce poste qui nécessite des compétences à la fois politiques, culturelles et un solide réseau dans les pays arabes.
Après plusieurs mois d’attente, le conseil d’administration de l’Institut a finalement tranché en faveur de celui qui occupe ce poste depuis 2013, date à laquelle il avait été nommé par l’ancien président de la République, François Hollande.
Lire aussi : Jack Lang depuis Marrakech: «le Maroc, un exemple unique de solidarité active»
Le 20 décembre, les sept ambassadeurs d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Liban, de Libye, du Maroc, de la Palestine et du Qatar, qui composent le conseil d’administration au côté de sept personnalités choisies par le Quai d’Orsay, ont ainsi annoncé dans un communiqué avoir voté à l’unanimité pour la reconduction de l’ancien ministre de la Culture.
Par ce vote, les membres saluent «une gouvernance fondée sur une gestion rigoureuse, une programmation de qualité et des projets ambitieux, en France comme à l’international». Cette décision témoigne par ailleurs, déclare-t-on dans le communiqué, de «la confiance du président de la République en Jack Lang».
Lire aussi : Face à son énorme succès, l’IMA de Paris prolonge l’exposition «Ce que la Palestine apporte au monde»
Âgé de 84 ans, Jack Lang devient ainsi le doyen des présidents d’institutions culturelles françaises. Une belle victoire pour celui qui en février dernier, lors d’une conférence de presse, liait déjà son futur à celui de l’institution en annonçant notamment une nouvelle vague d’acquisitions et une rénovation du musée.
«Ne prononcez pas avant l’heure mon éloge funèbre! Je suis en vie, pleinement en vie. On ne serait pas ici si un certain ministre de la Culture qui porte mon nom n’avait proposé, en 1981, l’idée d’un musée du monde arabe à François Mitterrand», avait-il lancé, visionnaire, sur le ton de l’humour.