Pour cette deuxième soirée du FIFM 2025, le tapis rouge a réuni les membres du jury, présidé cette année par le cinéaste sud-coréen Bong Joon-ho, ainsi que le casting de Promised Sky, l’un des films en compétition officielle. Lauréat de la Palme d’or en 2019 pour Parasite, le président a d’emblée rappelé l’importance du festival dans le paysage international. «The Journals of Musan, un petit film indépendant, avait reçu ici l’Étoile d’or il y a quelques années. À partir de ce moment, le public coréen a su que Marrakech portait un regard précieux sur le cinéma. Et depuis, j’ai une grande envie de venir», déclare-t-il.
Interrogée sur les critères de sélection des gagnants, Julia Ducournau, réalisatrice française, membre du jury partage sa vision. «Il n’y a pas de critères. Nous ne sommes pas là pour noter, on n’est pas à l’école», explique-t-elle. «L’idée, c’est d’accueillir les films de la manière la plus ouverte possible, surtout qu’il s’agit de premiers ou deuxièmes longs-métrages. Je connais bien la vulnérabilité dans laquelle se trouvent leurs auteurs», ajoute-t-elle, soulignant la nécessité d’un regard bienveillant.
Pour Céline Song, réalisatrice canadienne et également jurée, la magie du festival réside dans la découverte. «C’est un festival incroyablement prestigieux. Ce qui est excitant, c’est de rencontrer des cinéastes passionnés, de voir des voix naître. Je me reconnais en eux étant moi-même autrice de deux projets seulement pour l’instant», déclare-t-elle.
De son côté, l’acteur et réalisateur iranien Payman Maadi se réjouit de cette expérience collective. «Je suis très heureux d’être présent à ce magnifique festival et cette belle ville qu’est Marrakech, au milieu d’un jury mené par Bong Joon-ho», affirme-t-il. «Nous avons vu un seul film pour l’instant, et c’est déjà une grande expérience, j’ai hâte pour la suite», ajoute-t-il.
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Le tapis rouge a également mis à l’honneur Promised Sky, film en compétition, porté par l’actrice franco-malienne Aïssa Maïga et réalisé par la cinéaste franco-tunisienne Erige Sehiri.
«Voir le film sélectionné, c’était une grande joie. Revenir dans ce festival très spécial, à taille humaine mais d’envergure internationale, dans lequel j’ai été jurée il y a quelques années, c’est un bonheur», confie Aïssa Maïga.
Erige Sehiri, déjà passée par les Ateliers de l’Atlas et révélée avec Sous les figues, souligne l’importance de présenter ce nouveau film au public maghrébin. «J’aime quand il y a une continuité dans le travail, quand un festival suit notre cinéma», explique-t-elle.
«Promised Sky parle de la migration des femmes subsahariennes vers la Tunisie, mais cela pourrait être au Maroc ou en Algérie. Ce sont des histoires communes à notre région», poursuit-elle. «Et c’est surtout la première arabe du film. C’est un moment important: c’est la première fois que nous allons rencontrer le public du Maghreb et le public marocain», conclut-elle.








