C’est parti pour la deuxième édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM). À partir de ce jeudi 8 février et jusqu’au 11 du même mois, plusieurs lieux de la ville ouvriront leurs portes à cet évènement littéraire. Après une première édition tenue l’année dernière, le quatuor à l’organisation, composé de Mahi Binebine, Younes Ajarai, Fatimata Wane Sagna et Hanane Essaydi, a décidé d’élargir l’évènement et de le rendre plus accessible.
«Dans les salons et les festivals du livre, il y a une espèce d’entre soi. Nous avons donc décidé d’élargir le public auquel on s’adresse et nous rendre dans les lycées, les établissements scolaires, les universités, et accueillir également des groupes de jeunes. Il y a des centaines de jeunes qui viendront assister aux petits déjeuners littéraires et aux tables rondes, et venir rencontrer les auteurs africains», déclare Younes Ajarrai, délégué général du festival dans un échange avec Le360.
Au menu: une quarantaine d’écrivains africains, hommes et femmes, seront présents à Marrakech pour animer des conférences et des cafés littéraires au centre culturel Les Étoiles de Jemaa El-Fna, à la faculté des lettres de l’Université Cadi Ayyad et à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P) de Ben Guerir.
Parmi les auteurs invités, on retrouve José-Eduardo Agualusa (Angola), Leïla Bahsaïn, Abdelkader Benali, Siham Bouhlal, Ali Benmakhlouf, Yasmine Chami (Maroc), Waciny Laredj (Algérie), Souleymane Bachir Diagne (Sénégal), Sophie Bessis (Tunisie), Boum Hemley (Cameroun), Touhfat Mouhtare (Comores) et Sami Tchak (Togo).
Mohamed M’bouggar Sar, lauréat du Goncourt 2021 pour son roman «La plus secrète mémoire des hommes», et Jean-Marie Gustave Le Clézio, deux noms parmi les têtes d’affiches du festival, n’ont cependant pas pu faire le déplacement pour des raisons personnelles.
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En plus d’élargir les horizons du FLAM et le consacrer au présent plutôt qu’au passé des littératures africaines et de son héritage colonial, le comité d’organisation a adopté l’idée de Rachid Santaki, lui donnant carte blanche pour une dictée géante, prévue le samedi 10 février sur l’allée de la Koutoubia menant à Jemaa El-Fna.
Cet écrivain marocain s’est depuis une dizaine d’années consacré à l’organisation de plusieurs dictées géantes en France, les plus emblématiques étant celles tenues au Stade de France et aux Champs-Élysées à Paris. «Nous avons reçu près de 3.000 candidatures pour participer à cette dictée en trois sessions: anglais, français et arabe. Nous avons impliqué une cinquantaine d’enseignants pour travailler autour d’un texte intitulé “Mon Afrique à moi”, et ce samedi, près de 1.000 personnes par session de dictée vont venir s’amuser autour de ce texte et essayer d’écrire en faisant le moins d’erreurs possible», explique l’initiateur de ce projet, l’une des principales nouveautés de l’édition 2024 du FLAM.