Dakhla: le cinéma pour transmettre le récit sahraoui et s’ouvrir sur le monde

Hakim Belabbes, directeur de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (ISMAC). (S.Bouchrite/Le360)

Le 20/04/2025 à 09h06

VidéoInaugurée le 17 février dernier, l’annexe régionale de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (ISMAC) s’installe à Dakhla avec une ambition forte: faire rayonner le cinéma, l’audiovisuel et les nouvelles technologies au cœur du Sahara marocain en misant sur l’éducation à l’image, la transmission du récit local et l’ouverture vers le monde.

L’annexe régionale de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (ISMAC), inaugurée le 17 février dernier à Dakhla, se veut à la fois une fenêtre sur l’Afrique et une porte ouverte sur le monde. C’est ainsi que la décrit le directeur de l’Institut, le cinéaste Hakim Belabbes, dans un entretien avec Le360. «Cet espace provisoire, Dar Taqafa Al Wahda, est situé juste en face d’une école primaire. Ces enfants ont désormais un lieu où ils peuvent ouvrir les yeux sur le cinéma et sur ce qui se passe dans le monde», déclare-t-il.

Et d’ajouter: «Nous n’attendrons pas qu’ils obtiennent leur baccalauréat pour leur ouvrir les portes de cet espace. Dès maintenant, ils peuvent s’y imprégner et être sensibilisés à l’image»

L’objectif de cette annexe régionale est clair: partager les compétences dans le domaine du cinéma, de l’audiovisuel et, plus largement, de tout ce qui touche aux nouvelles technologies. Cela inclut notamment l’intelligence artificielle, l’animation et les jeux vidéo. «Ces trois spécialités vont transformer l’avenir de l’image à l’échelle mondiale. Il est donc essentiel d’accompagner ces évolutions», souligne Hakim Belabbes.

Au-delà du transfert de compétences, il s’agit aussi de construire et nourrir un récit enraciné dans la culture locale. «Le récit est à la base de toute image, car celle-ci doit raconter une histoire. À travers l’éducation à l’image, c’est toute notre identité et notre culture que nous valorisons», conclut-il.

Par Achraf El Hassani et Said Bouchrite
Le 20/04/2025 à 09h06