Amar Belani, qui avait été mis à la retraite par l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, en raison de son incompétence à servir la diplomatie de son pays, a été rappelé par Ramtane Lamamra dans un seul objectif: amplifier l’hystérie du tandem Tebboune-Chengriha. Malade, rancunier et revanchard, Amar Belani crie fort, d’abord en direction des personnes qui lui ont signifié qu’il s’est trompé de carrière en faisant de la diplomatie et l’ont brutalement mis à la retraite. Ensuite, en essayant d’exister en faisant du tapage en direction du Maroc.
La dernière sortie d’Amar Belani, sur le drame de Melilia, illustre, de nouveau, l’état symptomatique d’un «diplomate» qui part en vrille à chaque fois qu’il s’agit de notre pays. Il ignore tout de l’«art» de la diplomatie, de la maîtrise de soi et du tact qui font qu’un diplomate soit diplomate.
Cela ne sert à rien d’examiner son propos sous l’angle de la politique ou du droit international. Il n’est pas dans cette approche! Il n’est que dans le mensonge et la propagande.
Dans son dernier verbiage, il a osé dire que les assaillants de Melilia venus du Soudan (Darfour) avaient «emprunté les vols de Royal Air Maroc» avant de foncer sur Nador. Pour prouver son assertion, il s'est borné à dire que c'était «de notoriété publique»!
Donc, peu importe le «fond» de ses «communiqués», il faut tout simplement en examiner la «forme», car Belani a une relation trouble et pathologique avec le langage. Tout son propos est basé sur un usage exorbitant d’adjectifs, une overdose d’adverbes, de pléonasmes, de redites et de truismes, le parfait tautologue auto-satisfait.
Dans ses récentes sorties sur ce drame migratoire, chaque mot et chaque formule sont systématiquement flanqués d’un ou plusieurs adjectifs d’appréciation, à but manipulatoire, qu’il cherche à refourguer comme des «jugements de fait». Alors que ce ne sont que des «jugements de valeurs».
Quelques exemples: il peut enrôler une pénible procession de 4 adjectifs, pour évoquer, selon lui, «une violation haineuse, planifiée et systématique des droits élémentaires».
Il peut étaler, juste après, un autre convoi adjectival pour évoquer, selon lui, un «caractère planifié et prémédité», sachant que sur le plan purement linguistique un seul qualificatif aurait suffi à son dirty business.
Il peut aussi nous infliger ce ridicule attelage: «jeter malhonnêtement la pierre au voisin» comme si on pouvait la jeter «honnêtement»! Il peut de même lâcher une expression absurde comme «pérorer misérablement» comme si on pouvait «pérorer intelligemment». Il ose aussi écrire «forfaiture inqualifiable» et «autisme consternant», comme s’il y avait des «forfaitures vertueuses» ou un «autisme heureux».
Il est présenté par les médias de son bled comme la «bête noire» du Maroc, alors qu’il est surtout une «bête de foire langagière». Voici un autre florilège de son fonds de commerce, fondé sur un incroyable tourbillon d’adjectifs jusqu’ à la nausée. Du Belani pur glucose: «énormité risible et fantasmatique (…) Incongruités spécieuses (…) Supputations subjectives et incongrues (…) Allégations fallacieuses… Assertions infondées et récusées (…) Allégations fantasmatiques indécentes et immorales (…) Argument spécieux et sans fondement (…) Accusations grotesques et irresponsables (…) Considérations politico-juridiques cruciales(...)» etc.
Google en regorge! Par respect pour le lecteur on arrêtera là le supplice! Un bric-à-brac de périssologie, noyé dans une «préciosité» qui installe le supposé «diplomate» dans la bouffonnerie.
C’est aussi ce type d’extravagance qui a fait dire à Nasser Bourita que «l’Algérie est dans l’excès et ce qui est excessif est insignifiant».
Donc, le constat d’une descente aux enfers de la parole officielle algérienne avec les seconds couteaux qui prétendent la diriger aujourd’hui! Cela explique pourquoi la communauté internationale se méfie de ces diplomates bonimenteurs, comme Lamamra et les retoque à chaque fois. Personne n’en veut.
On rappellera à ce «dévoyé spécial» chargé d’un truc bidon, qu’il ne sera jamais pris au sérieux. Les authentiques diplomates sont dans la retenue et pèsent leurs énoncés. Ils veillent toujours à exprimer le maximum d’idées dans un minimum de mots et évitent les scories langagières.
«La crainte de l'adjectif est le commencement du style», disait Paul Claudel. Jean Giraudoux avait rappelé que son professeur lui disait: «déteste les adjectifs, et chéris la raison!»
Amar Belani n’a aucun style et cela fait longtemps qu’il a perdu la raison.