Dominée par les murailles de la kasbah et entourée d’un labyrinthe de ruelles aux façades bleutées, Outa El Hammam est bien plus qu’une simple place publique: c’est le cœur battant de Chefchaouen. À la tombée du jour, la lumière décline sur les tuiles andalouses et l’espace se transforme en une scène vivante où se croisent touristes, habitants et artistes de passage. Musiciens de rue, danseurs improvisés et jeunes chanteurs font vibrer l’air d’un mélange de sonorités qui enveloppe les visiteurs jusqu’au milieu de la nuit.
Aux abords de la place, les terrasses des cafés se remplissent peu à peu. Ici, on déguste un thé à la menthe, là, un tajine mijoté aux saveurs locales. Les familles s’attablent, les voyageurs prennent le temps d’observer, et la soirée se transforme en un moment de partage. Les rires d’enfants, les conversations en plusieurs langues et les mélodies des musiciens tissent une atmosphère chaleureuse qui donne à Outa El Hammam des allures de salon en plein air.
Ce qui la distingue des autres places marocaines, c’est son identité singulière. Elle conjugue mémoire historique et esprit de coexistence, offrant l’image fidèle de Chefchaouen, ville réputée pour son ouverture et sa tolérance. Sous les lumières suspendues aux façades de la médina, les visiteurs déambulent, admirant les détails du décor andalou et s’imprégnant d’une ambiance où le passé dialogue sans cesse avec le présent.
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Durant cet été, la place a accueilli un public venu d’Europe, d’Asie et bien au-delà. Tous y trouvent un refuge où se mêlent détente et émerveillement, dans un décor qui transcende les frontières. Dans cette fresque humaine vivante, Outa El Hammam devient le point de rencontre des cultures, un lieu où chacun peut se reconnaître, porté par la magie d’une médina qui sait garder son authenticité tout en s’ouvrant au monde.






