La controverse née autour du marché du chlorure de potassium (KCl) a pris, en quelques semaines, la dimension d’un véritable stress test institutionnel. Ce dossier, d’apparence technique, révèle les tensions qui traversent l’écosystème pharmaceutique marocain: concurrence imparfaite, recours extensif aux procédures dérogatoires, fragilités du contrôle et soupçons de conflits d’intérêt. Au-delà de la joute politique, le débat s’est déplacé sur un terrain plus fondamental: celui de la cohérence entre le droit des marchés publics et les régimes d’autorisation propres aux médicaments.