En 1962, Alger hérite d’un pays démesuré, taillé par le colonisateur, reposant sur d’immenses territoires dépouillés à ses voisins. Plutôt que de réparer l’injustice, elle la sacralise. Aux promesses d’amitié faites à Bourguiba et à Hassan II succèdent les manœuvres, les volte-face et la spoliation pure et simple. L’Algérie indépendante, loin de rendre ce qui ne lui appartient pas, a préféré s’asseoir sur le butin de l’empire français, et prétendre être un pays-continent.