Le Maroc a décidé d’interdire l’accès à son territoire à tous les voyageurs en provenance de Chine. Une décision qui permettra d’éviter le risque de voir l’émergence d’un nouveau sous-variant d’Omicron plus virulent. La Chine a déclaré la fin de la politique «Zéro Covid» en décembre 2022. «Cet assouplissement des restrictions sanitaires a boosté la confrontation des populations à des sous-variants d’Omicron hautement transmissibles comme le PF7 ou le XXB», explique le docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé, interrogé par Le360.
«Ces variants comme le PF7 ou le XXB sont certes hypertransmissibles, mais ne sont pas très virulents. Ces nouveaux variants ne constituent pas un danger chez les personnes vaccinées et en bonne santé. Mais le risque est présent toujours chez les personnes vulnérables. Aujourd’hui, la probabilité qui existe, même si elle est faible, est de voir l’émergence d’un nouveau sous-variant d'Omicron plus virulent que l’Omicron», indique le docteur Tayeb Hamdi ajoutant que cette probabilité reste faible.
Lire aussi : Le Maroc interdit l'accès à son territoire à tous les voyageurs en provenance de Chine
En l'absence d'informations complètes venant de Pékin sur l’évolution quotidienne de la pandémie, le suivi du Covid en Chine devient très difficile pour les autorités sanitaires au Maroc, confirme le Dr Tayeb Hamdi. «La mesure prise par le Maroc pour ce qui est de l’interdiction de l’accès aux voyageurs venus de Chine est une mesure efficace qui permettra de mieux se préparer à toute éventualité de propagation rapide d’un nouveau variant très virulent», ajoute-t-il.
Jaafar Heikel, spécialiste en maladies infectieuses, professeur d'épidémiologie, souligne, de son côté, dans une déclaration pour Le360, que cette mesure restrictive est une décision sage. Une décision qui se base sur le principe de précaution afin de protéger la santé des citoyens en attendant de connaître l’épidémiologie de cette nouvelle vague en Chine et comment se fait la transmission de ses variants, ainsi que le degré de leur dangerosité.
«Le Maroc n’a pas échappé à l’évolution des différents variants. Donc s’il y a des sous-variants ou d’autres virus respiratoires qui peuvent apparaître en cette période de l’année, le Maroc pourrait aussi être touché comme tous les autres pays du monde. Mais aujourd’hui, nous avons le réflexe et nous savons aussi comment le système de santé doit être résilient pour faire face à tout nouveau risque», ajoute le Dr Heikel.