Environ 20.000 secousses ont été enregistrées par le réseau de surveillance et de suivi des séismes au Maroc rien qu’en 2022. La plupart ont été détectées à Al Hoceima et à Agadir, comme le signale Nacer Jabour, chef de division à l’Institut national de géophysique (ING), où se trouve la principale station de surveillance des tremblements de terre au Maroc.
Cette station de surveillance des secousses est connectée à un réseau externe comprenant 44 stations sismiques distribuées sur tout le territoire, dont 36 fonctionnent actuellement, tandis que 8 autres stations sont encore en cours de mise en service.
Jabour explique que ce réseau permet de surveiller et de suivre avec précision l’activité sismique sur le territoire national et les régions limitrophes. Ces données sont ensuite envoyées par satellite à la station principale de Rabat.
Après la détection de chaque tremblement de terre, les experts de l’ING procèdent à l’étude et l’analyse des secousses enregistrées grâce aux structures et dispositifs techniques de pointe dont l’institut dispose. Ils informent, par la suite, les autorités locales de la magnitude, de l’épicentre, de la profondeur et des coordonnées géographiques de ces secousses.
Lire aussi : Activité sismique à Al Hoceïma: la multiplication des secousses est-elle préoccupante?
L’expert ajoute que l’ING est également chargé de la surveillance et du suivi du niveau de la mer, de la mesure de la hauteur des vagues à l’aide de marégraphes, ainsi que de l’alerte aux tsunamis qui suivent de forts tremblements de terre. Il est aussi tenu de fournir les informations nécessaires aux autorités compétentes afin de prendre les mesures proactives adéquates.
Quant à l’activité sismique au Maroc, Nacer Jabour dit observer régulièrement une trentaine d’événements toutes les 24 heures, avec des magnitudes généralement inférieures à trois degrés.
Le chef de division à l’ING note, par ailleurs, que les secousses recensées ces derniers mois sont une extension de l’activité sismique enregistrée il y a deux ans, ajoutant que le niveau d’activité a augmenté au large de la côte méditerranéenne au nord, plus précisément à Al Hoceima et à Driouch.