Voici comment les victimes du séisme d’Al Haouz passent le ramadan sous les tentes

Une femme prépare le ftour dans une tente, dans la région d'Al Haouz.

Le 24/03/2024 à 11h42

VidéoMalgré les difficultés, les victimes du tremblement de terre d’Al Haouz tentent tant bien que mal de s’adapter à l’atmosphère du ramadan à l’intérieur des tentes. Reportage.

Le360 est allé à la rencontre de Naima El Allawi, au douar El Arab, relevant de la commune d’Asni. Cette dernière a partagé avec nous une partie de la souffrance vécue surtout par toutes les femmes sinistrées par le tremblement de terre du 8 septembre 2023, lors de la préparation du ftour dans les tentes.

Naima El Allawi a confié qu’elle passe le ramadan dans des conditions très difficiles. En effet, rester dans une tente tout au long de la journée est insupportable en raison de la chaleur excessive, et il faut y ajouter la chaleur produite par la vapeur de la cuisson et la cuisinière.

Notre interlocutrice a ajouté qu’elle fournit beaucoup d’efforts pour aller chercher de l’eau pour subvenir à ses besoins quotidiens. Elle est également obligée, ainsi que les membres de sa famille, de quitter temporairement la tente pour profiter d’un peu d’air frais avant de retourner dans la fournaise.

Cette femme courageuse a par ailleurs remercié le roi Mohammed VI pour avoir ordonné la fourniture de denrées de première nécessité à l’occasion du ramadan, déployée notamment à travers la Fondation Mohammed V pour la solidarité.

De son côté, Fatima Imili, qui vit à Moulay Brahim, a également évoqué les difficultés éprouvées en allant chercher de l’eau, notant elle aussi que l’aide alimentaire distribuée par les institutions étatiques et des associations apporte beaucoup de soulagement car la plupart des familles en ont cruellement besoin depuis le séisme.

Se plaignant à son tour de la forte chaleur à l’intérieur de la tente, Malika Barhil a fait observer qu’elle a dû déplacer sa cuisine à l’extérieur de la tente pour pouvoir préparer le ftour, exprimant son souhait de retrouver le plus tôt possible la vie normale qu’elle menait avant le tremblement de terre.

Par Mouad Marfouk
Le 24/03/2024 à 11h42