Au Maroc, il faudra encore quatre mois d'attente, pour espérer obtenir un simple rendez-vous dans le but de demander ce visa permettant d'accéder à l'espace de l'Union européenne. En effet, sur le site web où les demandeurs d'un visa Schengen accordé par l'ambassade de France, via la société privée qu'elle a déléguée pour cette procédure, la réouverture de la rubrique consacrée à la prise de rendez-vous en ligne pour déposer les dossiers de demandes de ces visas, n’interviendra qu'à partir du mois de mai 2020.
C'est en substance, la réponse de cette société délégataire, TLS Contact, en charge par l'ambassade de France d'établir les rendez-vous et de réceptionner ensuite les dossiers de demande de visas. En ce qui concerne les consulats de France, dont celui de Rabat, les Marocains demandeurs d'un premier visa Schengen seront eux aussi contraints de patienter jusqu'au mois de mai, les rendez-vous, au nombre réduit et délimité, n'étant possibles que dans la mesure des places disponibles.
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Dans quatre mois, une fois que ce rendez-vous aura été pris, les demandeurs seront ensuite répartis en trois niveaux, selon la nature du traitement que requiert leur dossier.
Il y a, en premier lieu, ceux qui solliciteront un visa Schengen pour la première fois, et dans ce cas, selon une source informée, le délai d'attente sera très long, à la fois pour l'attribution de leur rendez-vous, puis pour l'examen de leur dossier.
Quant à ceux dont la durée du dernier visa "oscille entre trois et six mois", le délai de traitement de leur dossiers dure "un peu longtemps", toujours selon cette source.
Mais pour la dernière catégorie, les bénéficiaires d'un visa précédent visa Schengen accordé à une date récente, et dont la durée de validité était définie à un année ou plus, le délai de délivrance de ce sésame est "très court", assure cette source.
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Face au nombre élevé des demandes de rendez-vous qu'ils ont constaté, des sources consulaires françaises dénoncent la mise en place, au Maroc, de réseaux informels, composés, affirment ces sources, de gérants de cybercafés qui s'accaparent la prise de rendez-vous en ligne et en font commerce.
Pour ces sources consulaires françaises, la mise en place d'une coopération entre la France et le Maroc, à un niveau judiciaire, est nécessaire afin de mettre fin à ces dysfonctionnements, qui pénalisent nombre de demandeurs de visa.
Rappelons enfin que l'Assemblée nationale française a dépêché une délégation au Maroc pour enquêter sur ces problèmes qui grippent l'attribution des visas Schengen par les services consulaires français au Maroc. Conduite par le député M'Jid El Guerrab, cette délégation parlementaire a entamé sa mission en janvier dernier, et celle-ci devrait durer plusieurs mois.