Viol collectif: 75 ans de prison ferme pour les agresseurs d’une mère et de ses quatre filles

Un individu derrière les barreaux d'une prison.

Un individu derrière les barreaux d'une prison. . DR

Revue de presseKiosque360. La cour d’appel de Rabat à condamné trois membres d’une bande criminelle à des peines de prison cumulées de 75 ans pour l’enlèvement et le viol d’une mère et de ses quatre filles à Bouknadal. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 06/01/2023 à 21h40

La chambre criminelle près la cour d’appel de Rabat a condamné trois individus accusés d’avoir violé une mère et ses quatre filles à des peines de prison cumulées de 75 ans après avoir écopé de 36 ans d’emprisonnement en première instance.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (7 et 8 janvier), que le tribunal les a poursuivis pour les chefs d’inculpation d’enlèvement, de viols avec violence sous la menace d’armes blanches et de torture. Le procureur général du Roi avait promis, dans un communiqué, de faire appel du premier jugement après les protestations des victimes qui ont estimé que les peines infligées à leurs bourreaux étaient très clémentes.

Du coup, la cour d’appel à condamné chacun des accusés à 25 ans de prison ferme en attendant le procès de la femme impliquée dans cette agression crapuleuse, condamnée à 2 ans de prison ferme en première instance. Les faits remontent à 2020. Une mère et ses quatre filles, habitant dans un douar de Bouknadal dans les environs de Salé, ont été violées par les membres cagoulés d’une bande criminelle. Les investigations effectuées ont permis d’interpeller quatre suspects dont une femme qui ont été présentés à la justice et incarcérés à la prison de Salé.

Le quotidien Al Akhbar souligne que, simultanément à l’instruction de cette affaire, l’une des victimes a, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, accusé certains responsables de la gendarmerie de Bouknadal de grave négligence. Ces gendarmes, qui ont été entendus par le parquet, ne seraient pas intervenus à l’appel au secours lancé par cette famille avant que le crime ne soit commis. Les membres de la bande criminelle avaient en effet proféré des menaces contre la mère et ses filles.

Le procureur général du Roi a déclaré, dans un communiqué, que les éléments du service judiciaire de la gendarmerie suspectés de négligence ont été poursuivis et seront jugés conformément à la loi. Par ailleurs, une enquête judiciaire a été ouverte sur les suspicions de corruption que les victimes avaient dénoncées dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Par Hassan Benadad
Le 06/01/2023 à 21h40