En route vers le Haut-Atlas, la diversité du paysage mêlant collines rouges aux forêts verdoyantes procure une aire de dépaysement total. Des constructions en terre se fondent dans le paysage le long des dépressions allongées au pied des montagnes. Une biodiversité qui contraste avec le plateau aride de Marrakech situé pourtant à quelque 75 km.
A l'arrivée, à Oukaïmeden, le premier réflexe d’un touriste est de river les yeux sur les sommets pour juger du niveau des précipitations. A plus de 3.000 mètres d’altitude, la neige a fait sa première apparition. De gros amas sont déjà perceptibles sur les sommets.
Pour l’heure, juste de la neige éparse. Pas encore de quoi attirer les amateurs de poudreuse. Mais l’imminence d’un front froid promet une baisse de températures, avec un changement de temps brutal.
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Pour la population locale, qui s’impatiente de voir la neige faire son retour, ces prévisions s’annoncent prometteuses. Ici, la clémence du ciel a une toute autre signification. «Nous sommes prêts à accueillir les touristes», s’enthousiasme Mustapha Ait Ali, propriétaire d’un restaurant sur place. «Le tourisme est notre seule bouffée d’air frais», confie un propriétaire de café. « Sans touristes, il ne se passe rien ici», surenchère-t-il.
En gagnant en altitude, (à plus de 2.500 mètres), le changement d’ambiance est garanti. Pour les amateurs de ski, la plus importante station du Maroc offre une piste praticable de décembre à mars, voire avril lorsque les chutes sur le massif y sont abondantes. Le reste de l’année, la fonte de la neige dévoile un parc naturel d’une beauté remarquable.
Rappelons qu’il y a un an, la station a été fermée au grand public suite aux mesures prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19, en dépit des précipitations abondantes.