Au vu de l’explosion du nombre de cas positifs à Casablanca, les autorités ont décidé, le 6 septembre dernier, de reporter la rentrée scolaire en présentiel, initialement prévu le 7 septembre. Cependant, cette décision ne concernait pas la province voisine de Nouaceur, dont font partie Errhama et Bouskoura, pourtant considérées comme des extensions de la capitale économique.
«Le report de la rentrée scolaire en présentiel au niveau de Casablanca ne concernait pas la province de Nouaceur et donc nous avons mis en place de nombreuses mesures pour garantir le suivi des cours en présentiel et à distance. A cet effet, nous avons créé de nombreuses commissions de suivi, regroupant les autorités sanitaires, les autorités locales et les représentants de l’éducation nationale pour veiller à la mise en place et au respect des mesures sanitaires au niveau de tous les établissements d’enseignement, qu’ils soient privés ou publics. Grâce à ce dispositif et aux efforts et à l’aide des parents d’élèves, nous avons pu réussir cette rentrée scolaire en présentiel», indique Hassan Bellali, directeur régional du ministère de l’Education nationale de la province de Nouaceur.
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Au niveau des établissements scolaires, le protocole mis en place pour la rentrée scolaire s’appuie sur la circulaire ministérielle 39/20 comme l’explique Najib Jouahri, directeur de l’école Rahal Meskini d'Errahma. «Nous avons appliqué la circulaire du ministère à la lettre. Nous avons organisé la rentrée scolaire par niveau, chaque demi-journée était dédiée à un niveau. Les classes ont été divisées en deux groupes de 20 élèves maximum, et ce pour tous les niveaux. Après trois mois d’enseignement à distance, les élèves ont pu reprendre les cours de manière quasi normale et nous avons remarqué qu’ils étaient déjà sensibilisés aux mesures de préventions».
La commune d'Errahma est pratiquement un quartier de Casablanca, la plupart des habitants et donc les parents des élèves scolarisés au sein de l’école Rahal Meskini travaillent dans la capitale économique. L’application du protocole de sécurité sanitaire doit être des plus strictes pour préserver la santé des élèves.
«Au niveau de l’école Rahal Meskini d'Errahma, le protocole sanitaire est appliqué de manière très stricte et commence des l’entrée de l’école avec la prise de température au niveau des accès. Pour veiller au respect de la distanciation sociale, plusieurs affiches et marques au sol rappellent et indiquent les distances à respecter entre élèves. L’établissement scolaire dans son ensemble est désinfecté tous les jours, notamment les classes entre les changements de groupes. Nous assurons à travers l’association des parents d’élèves des opérations de prévention et de sensibilisation aux gestes barrières et au port du masque», confie Mohamed Mhadi, enseignant et coordinateur du comité de mise en place et de suivi du protocole sanitaire au sein de l’école Rahal Meskini.
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Interrogée sur la manière dont ses élèves ont abordé cette rentrée scolaire au caractère particulier, Hakima, institutrice de français au sein de l’école Rahal Meskini, répond que le respect des mesures sanitaires n'a pas posé de problème.
«La première semaine a été consacrée à la sensibilisation des enfants à la situation pandémique et au protocole sanitaire, nous n’avons rencontré aucune difficulté avec eux. Ils se nettoient les mains avec du désinfectant, portent leur masque et comme vous le voyez, il y a un enfant par table et la classe est limitée à 20 élèves. Tout se passe très bien», ajoute-t-elle.
A cette date, les cours en présentiel dans la province de Nouaceur se déroulent dans des conditions quasi normales. Mais le respect strict du protocole est primordial, car comme l’a rappelé Najib Jouahri, directeur de l’établissement Rahal Meskini, s’appuyant sur la circulaire ministérielle du 15 septembre, si un établissement scolaire découvre en son sein deux cas testés positifs, dans deux classes différentes, il doit fermer.