La chanteuse marocaine Saïda Charaf s'est rendue au tribunal de première instance de Marrakech, ce mardi 18 février au matin. L'artiste était appelée à la barre, devant le juge d'instruction de la Chambre criminelle, pour livrer son témoignage à l'encontre d'Oussama J. un étudiant accusé de piratage informatique.
Oussama J. est impliqué dans l'affaire Hamza mon BB, un scandale né en 2016 sur les réseaux sociaux Snapchat et Instagram, impliquant plusieurs personnes, dont certaines sont à l'heure actuelle encore recherchées par la police.
Les mis en cause sont impliqués dans des révélations, au moyen de photos ou de vidéos, sur deux comptes anonymes sur ces réseaux sociaux, anonymement administrés sous le pseudonyme Hamza mon BB qui ont dévoilé pendant trois années des épisodes intimes, privés ou gênants de célébrités essentiellement marocaines, créant de multiples remous et brisant des carrières et des vies.
Saïda Charaf avait porté plainte pour le préjudice moral qu'elle avait subi à cause des agissements sur ces deux comptes, et sa plainte avait abouti à l'arrestation de cet étudiant, ainsi qu'a celle d'Ibtissam et de Dounia Batma.
Ces trois personnes sont accusées par la justice d'avoir frauduleusement accédé à "un système automatisé de traitement de données" et d'avoir ensuite diffusé "de fausses allégations dans le but d'attenter à l'honneur d'autrui".
Rappelons que les soeurs Batma sont en outre accusées de "diffamation", et de "chantage" sur les réseaux sociaux, dans le cadre de cette affaire. Poursuivies en état de liberté, elles ont dû s'acquitter d'une caution dont le montant a été relevé à 500.000 dirhams pour Dounia Batma, et à 300.000 dirhams pour Ibtissam Batma.
Un autre trio, également impliqué dans cet affaire, est également sous le coup de poursuites judiciares, en étant écroués: il s'agit de ladite "Soukaina Glamour" une Youtubeuse, Simo Dahir, un journaliste, et Adnane S, connu par son surnom, "Moul Ferrari".
Condamnés la semaine dernière par le juge du Tribunal de première instance de Marrakech, ils ont écopé de deux ans de prison ferme et doivent s'acquitter d'une amende de 10.000 dirhams chacun.