Viandes rouges: voici pourquoi les importations n'ont pas enrayé la hausse des prix

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Revue de presseMalgré l’importation de viandes rouges depuis novembre dernier, les prix n’ont pas encore baissé. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/12/2024 à 22h19

Malgré l’arrivée des premières cargaisons de viandes rouges importées, les prix restent élevés sur le marché local et ont même connu un pic dernièrement. C’est du moins ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 décembre.

Pourtant, estime le quotidien, le gouvernement a mis en place des mesures pour assurer l’approvisionnement du marché à des prix abordables. C’est dans ce cadre qu’il a autorisé l’importation de viande fraîche et congelée de l’étranger. L’opération devait, dans un contexte de baisse de l’inflation au niveau national, tirer les prix vers le bas.

Tout récemment, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Royaume allait importer, avant la fin de l’année, pas moins de 20.000 tonnes de viandes rouges. Le gouvernement avait déjà, a-t-il assuré, traité une dizaine de demandes d’importation portant sur 10.000 tonnes de viande.

Malgré cela, note le quotidien, les prix restent encore très élevés. Les professionnels, eux, appellent à la révision de certaines clauses du cahier des charges. Le document a été justement élaboré dans un souci de préservation de la santé publique et «pour que quiconque ne s’improvise pas importateur de viandes rouges», note le quotidien.

Le ministre a d’ailleurs insisté sur ce point, soulignant que «cette démarche s’inscrit dans un cadre réglementaire précis, avec des conditions strictes définies dans un cahier des charges applicable à l’importation des viandes, qu’elles soient congelées ou fraîches». Cette mesure, relève Assabah, citant le porte-parole du gouvernement, «vise à répondre à la demande croissante et à garantir un approvisionnement adéquat du marché national en produits carnés».

Pour lui, la hausse des prix est due à la régression du cheptel national ces dernières années et «l’importation est la seule solution pour sortir de cette crise». Un professionnel cité par le quotidien estime à ce propos que l’année dernière, le Maroc a importé environ 80.000 têtes de bovins destinés à l’abattage. Manifestement, cela n’a pas été suffisant pour faire face à la demande, sachant, estime la même source, que la consommation moyenne des Marocains ne dépasse pas 17 kilogrammes par personne par an.

Toujours est-il, le gouvernement compte sur sa politique d’importation pour répondre à la demande des consommateurs, orientant les importateurs vers les marchés les plus proches. L’Espagne par exemple. C’est dans ce cadre qu’une rencontre a eu lieu le 12 novembre dernier à Rabat sur le développement du secteur des viandes rouges avec la participation de plusieurs opérateurs espagnols.

C’est pour cela que dès que l’ONSSA a publié une circulaire relative aux conditions d’importation des viandes fraîches «halal», les importateurs se sont adressés au marché espagnol, qui répond le mieux aux conditions imposées aux importateurs, à savoir une distance parcourue par les camions inférieure à 500 kilomètres ou 8 heures de route jusqu’à destination.

Par Amyne Asmlal
Le 27/12/2024 à 22h19