Se dirige-t-on vers une interdiction de l’exportation d’huile d’olive? Selon Al Akhbar de ce 3 octobre 2023, qui cite des «sources informées», le gouvernement s’apprête à prendre cette décision, afin de lutter contre la hausse des prix de ce produit, très consommé au Maroc.
Alors que les différents prix d’un litre d’huile d’olive devraient se situer entre 120 dirhams et 150 dirhams, à cause d’une baisse de la production, le gouvernement espère, par cette décision d’interdiction de l’exportation de ce produit, en réguler les prix sur le marché intérieur, et donc entamer une baisse significative des prix de ce produit de consommation courante, qui grèvent actuellement le portefeuille des consommateurs marocains.
D’après plusieurs interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés, cette décision protectionniste a d’ores et déjà été signée par Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.
Cette décision devrait aussi être conjointement signée par Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, avant d’être publiée au Bulletin officiel.
Les interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés ont confirmé que cette décision avait pour but de faire baisser le prix des différentes qualités d’huile d’olive proposées sur le marché intérieur.
Certains produits liés à la filière ne seront toutefois pas concernés par cette interdiction d’exportation, comme les olives en conserve.
Interrogé à ce propos par Al Akhbar, Rachid Benali, président de l’Interprofession marocaine de l’olive, a assuré que cette décision prise par le gouvernement répondait aux demandes des professionnels de la filière, essentiellement dans le but de «protéger le pouvoir d’achat des consommateurs marocains».
L’entrée en vigueur de cette décision devrait donc permettre la stabilisation des prix du litre d’huile d’olive, aux alentours de 85 dirhams le litre, bien loin des 150 dirhams qui auraient pu être attendus, selon plusieurs prévisions.