Vente sur Internet de médicaments et compléments alimentaires: enquête en cours

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Revue de presseSur la base de plaintes formulées par les organisations représentatives des pharmaciens, les autorités mènent actuellement des enquêtes sur les sources d’approvisionnement de réseaux de commerce sur Internet de médicaments et de compléments alimentaires. Une pratique interdite par la législation, et exercée par des personnes n’ayant pas qualité à prescrire ou à vendre des produits dont la vente est encadrée. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 11/11/2024 à 18h28

Le phénomène est tel que les syndicats et l’Ordre des pharmaciens sont montés au créneau, déposant des plaintes et réclamant des enquêtes.

C’est désormais chose faite, puisque les autorités ont lancé une série d’investigations à l’encontre de réseaux de commerce de médicaments et de compléments alimentaires sur Internet, qui prolifèrent actuellement.

Assabah de ce mardi 12 novembre indique que ces enquêtes sont menées en toute discrétion.

Au cœur des recherches, les sources d’approvisionnement de ces réseaux, sachant que la législation interdit strictement toute vente par des groupes ou des laboratoires pharmaceutiques de médicaments à des entités autres que les pharmacies ou les hôpitaux.

Cette pratique, en plus de représenter un véritable danger pour la santé publique, impacte lourdement l’activité des pharmaciens, explique Assabah.

Des pharmaciens n’hésitent à en attribuer la responsabilité au laxisme du ministère de la Santé, devant des plateformes de commerce électronique qui ne cachent nullement la nature de leur activité, sans pour autant en avoir les qualifications ou les autorisations nécessaires.

D’après les premiers éléments dont dispose le quotidien, les sources de ces médicaments seraient des réseaux organisés de contrebande.

Il s’agit pour l’essentiel de compléments alimentaires, mais pas seulement, car même des traitements médicamenteux se retrouvent en circulation.

Quatre «grands» opérateurs ont d’ores et déjà été identifiés, et les démarches nécessaires sont en cours, en vue de leur arrestation, relaie Assabah.

Selon les termes de la loi n°17-04 définissant le «Code du médicament et de la pharmacie», il est mentionné «qu’aucune personne ne peut donner, mettre en vente ou vendre au public, en dehors d’une officine, des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux, notamment sur la voie publique, sur les marchés, à domicile ou dans les magasins non affectés à la profession pharmaceutique».

Le 12 juin 2023, le gouvernement a initié «l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé», une instance notamment en charge de l’organisation et du contrôle de la filière des médicaments et des produits liés à la santé.

Par Walid Ayadi
Le 11/11/2024 à 18h28