La famille Mchiouer commence à se rassembler à Angad pour rendre un ultime hommage à Abdelali. La dépouille du vacancier marocain, victime des balles de la marine algérienne dans les eaux frontalières de Saïdia, qui avait été prise en otage pendant près de quatre mois dans une morgue à Tlemcen, leur a été finalement restituée hier jeudi 21 décembre.
Selon l’un des proches d’Abdelali, l’enterrement est prévu après la prière du vendredi à la mosquée du douar Snayna. «L’enterrement sera un moment de recueillement. Brisés par la perte de leur fils, père et frère, les proches d’Abdelali se concentrent sur ces adieux, se détournant de tout le reste. En rejetant l’autopsie, leur douleur et leur deuil deviennent leur seul refuge, tout en plaçant leur espoir de justice dans les mains de Dieu», a confié cette source au site Le360, soulignant le désir de la famille de se confiner dans ce moment de recueillement.
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Le transfert du corps d’Abdelali Mchiouer depuis le poste frontalier Zouj Bghal n’est que la première étape d’un long chemin vers la justice. Sa famille, dans son immense chagrin, reste inébranlable dans sa quête de vérité.
«En ce qui concerne la bataille judiciaire et la quête de justice que nous avons engagées dès les premières heures, elles se poursuivent. Et nous aurons besoin du soutien et de la force de tous, dans les semaines et les mois à venir. Dans cette tragédie, le combat pour la justice continue, afin de reconnaître à Bilal Kissi et à Abdelali Mchiouer leurs statuts de victimes d’assassinat», a indiqué jeudi Hakim Chergui, l’un des avocats de la famille, interrogé par Le360.
Les avocats de la famille Mchiouer avaient, rappelons-le, saisi le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires pour mener une enquête. Plusieurs courriers et requêtes formelles ont été également envoyés à l’ambassade d’Algérie en France et à divers ministères algériens. Ces démarches visaient à percer le mur d’un silence administratif étouffant.
À chaque réponse évasive, ou pire, à chaque silence, la famille Mchiouer se trouvait impuissante face à une injustice qui semblait aussi vaste qu’intentionnelle. Mais elle n’a jamais fléchi. Portés par un désir ardent de justice et une volonté inébranlable de rendre hommage à la mémoire de leur bien-aimé, les proches d’Abdelali Mchiouer ont finalement vu leur appel trouver un écho. Le combat vers la justice se poursuit...