Elle a été la troisième structure du genre à ouvrir ses portes, en novembre dernier, après celles de Souss-Massa et de l’Oriental. Et le moins à dire est que c’est une merveille. Tant par son architecture et ses équipements que par son staff et la qualité des formations qui y sont prodiguées. Bienvenue dans la Cité des métiers et des compétences (CMC) de Laâyoune, le nouveau temple du savoir et de la formation niché au cœur du Sahara marocain.
Fruit d’un investissement de 300 millions de dirhams et dotée d’une capacité d’accueil globale de 2.000 places pédagogiques/an, la CMC de Laâyoune a accueilli dès son ouverture 1.250 stagiaires, dont 630 en formation diplômante (1ère année) et 620 en formation qualifiante.
Pour Tayeb Sami Assolh, directeur régional de la Formation professionnelle à Laâyoune, cette structure s’inscrit dans le cadre de la feuille de route visant la réforme de la formation professionnelle au Maroc, présenté devant le roi Mohammed VI en 2019. «L’objectif est double: doter la région des compétences dont elle a besoin pour son plein essor économique et faciliter l’intégration socio-économique de ses jeunes en mettant toutes les chances de réussite professionnelle entre leurs mains. Le tout dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud», précise-t-il.
Directrice de la CMC de Laâyoune, Jamila Dimani explique que «cet établissement de nouvelle génération propose une offre de formation diversifiée couvrant 46 filières réparties en pôles métiers: Santé, doté d’une unité pédagogique de soins; Pêche, équipé d’une chaîne de valorisation des produits de la pêche; Artisanat, transport et logistique, doté d’une plateforme logistique et de pistes de conduite; et Gestion et commerce, incluant une entreprise virtuelle et digitale».
La CMC de Laâyoune est également dotée d’un Centre de langues et soft skills, agencé et équipé de manière à répondre aux finalités pédagogiques, d’un espace de coworking, d’une digital factory et d’un incubateur qui favorisent l’interaction entre les stagiaires. S’y ajoutent un Centre d’orientation professionnelle pour l’accompagnement des jeunes, du choix de la filière jusqu’à l’appui à l’insertion professionnelle, en passant par la recherche de stage.
On compte également une médiathèque offrant l’accès aux apprenants à un large éventail de ressources didactiques (physiques et digitales), incitant à la lecture et à la connaissance. «L’idée est non seulement de promouvoir la compétence et la maîtrise d’un métier donné, mais aussi tous les atouts à même d’aider nos stagiaires à s’épanouir et réussir leur développement personnel dans sa globalité», précise Ali Ellih, responsable de la médiathèque de la CMC de Laâyoune.
Par ailleurs, de nombreux espaces de vie sont disponibles, dont un internat et un restaurant d’une capacité de 300 lits et couverts, une cafétéria, plusieurs espaces de rencontres et des terrains de sport, couvrant une variété de disciplines.
Les stagiaires interrogés par Le360 ne sont pas peu fiers d’appartenir à «leur» CMC. Attaghana Sbaï, apprenant en menuiserie d’artisanat, en fait partie. «Ma formation me permet de me projeter dans l’avenir et j’ai déjà ma petite idée: entreprendre et lancer ma propre société.» Idem pour Maguessa Medoh Esther Pauliana, Congolaise, qui fait partie des nombreux ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne à avoir opté pour la CMC de Laâyoune. «Le cadre est très sympathique et la formation de qualité. Cela me permet de développer mes compétences, chose que je ne manquerai pas d’emmener chez moi», témoigne-t-elle.
Pour rappel, les provinces du Sud abriteront à terme trois CMC, deux autres étant en cours d’achèvement dans les régions de Dakhla-Oued Ed-Dahab et de Guelmim-Oued Noun.