A Laâyoune, on sait encore faire son pain comme autrefois... Non plus à la maison, ou plutôt près de la khayma, comme l'usage l'a voulu pendant des siècles, mais par des femmes, et aussi des hommes qui ont su garder le secret de la fabrication du pain comme il était pétri et mis à lever autrefois, et qui satisfont la demande d'habitants des quartiers populaires de cette ville du sud du Royaume.
Le360 a rencontré Mbarek Elbri, qui possède le plus ancien four public de Laâyoune, qui fonctionne au bois. «Ce four est le premier four à bois traditionnel de la ville. Il est ouvert aux habitants de Laâyoune depuis presque 41 ans. Ici, nous produisons aujourd'hui du pain complet, du pain à base d’orge, mais aussi des baguettes, sans sucre», explique-t-il.
Lire aussi : Vidéo. Pain subventionné: catégoriques, les boulangers réfutent toute hausse des prix
Sachant pétrir le pain depuis qu'il est enfant, activité purement féminine, Mbarek a décidé de transmettre son savoir-faire à sa fille Mariam, tout en lui apprenant son métier, éminemment masculin celui-là: celui de fournier.
Mariam témoigne à son tour, pour Le360: «mon père m’a transmis les bases de ce métier, et aujourd’hui je l’aide dans la gestion de ce four traditionnel. J’effectue les taches des fourniers: la cuisson du pain. Je le pétris aussi. Je prépare aussi le bois, et allume le four».
Malgré de longues soirées de travail, et de la fatigue, la jeune femme affirme aimer son métier, car le pain proposé dans ce four, est, contrairement à celui proposé par les boulangeries, uniquement composé d'ingrédients sains et naturels: du levain, de la farine de différents types, du sel et, bien sûr, de l'eau et de la patience.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte