Dans une déclaration pour Le360, Lahoussine Azaz, président de la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie du Maroc, a démenti des informations diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux faisant état d’une hausse des prix du pain subventionné.
«Cette information est fausse et les personnes qui la font circuler cherchent à semer la confusion et la zizanie, à quelques jours du processus électoral», a-t-il déclaré.
«Le pain à base de blé tendre de 160 grammes subventionné par l’État, est toujours à 1 dirham et 20 centimes et aucune hausse de son prix n’est à l’ordre du jour. Tant que l’Etat et les minoteries respectent leurs engagements, nous allons continuer à le vendre à ce prix-là», a-t-il assuré.
Lire aussi : Qualité du blé et du pain marocains: voici la réaction de la Comader
En réalité, précise Azaz, la hausse concerne les prix du pain à base de farines non subventionnées, comme le blé dur, et qui sont, par conséquent, soumis aux variations des cours sur les marchés mondiaux.
Or les cours du blé connaissent, ces derniers jours, une flambée inhabituelle à la Bourse de Chicago, la première Bourse dans le monde des matières premières agricoles. «Cette hausse spectaculaire est liée à la sécheresse au Canada, premier producteur mondial de blé, dont la récolte a baissé de 30%, ainsi qu’à la mauvaise campagne céréalière en France et en Europe, où la production est également en baisse d’à peu près 30%», explique le président de Fédération nationale de la boulangerie.
Ces mauvaises récoltes ont propulsé les prix du blé tendre à des niveaux très élevés, passant de 295 euros la tonne, le 2 août, à 430 euros la tonne, le vendredi 3 septembre 2021. Conséquence: tous les produits fabriqués à base de blé dur et ses dérivés connaissent une hausse des prix. «Mais pour le pain subventionné, je tiens à rassurer les consommateurs: il n’y a pas de hausse», insiste Lahoussine Azaz.