Un centre de santé a été récemment fermé à Tétouan. Les usagers, qui n’ont d'abord pas compris cette décision, ont fini par apprendre que bâtiment risquait tout simplement de s’effondrer. C’est ce que vient de révéler le ministère de la Santé, écrit le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 5 janvier.
D’après le quotidien, une équipe technique a été dépêchée sur place par le ministère. Une fois son expertise réalisée, le constat a été sans appel: l’édifice a été répertorié comme menaçant ruine. Les équipes médicales et le staff administratif ont donc été évacués et le matériel transféré vers le centre de santé le plus proche de la population desservie par l’établissement en question.
La première équipe d'experts a fait place à d’autres commissions envoyées par le ministère pour inspecter les constructions et évaluer les travaux nécessaires pour la reconstruction du nouveau centre qui remplacera celui-ci. Les travaux de construction devront commencer incessamment, estime le quotidien. Ils seront finalisés dans environ six mois. Le projet fait partie de la deuxième tranche du programme de mise à niveau des établissements de santé et d’amélioration des structures d’accueil des citoyens, précise Al Akhbar.
Le quotidien profite de l’occasion pour dénoncer la situation dans laquelle se trouvent les centres de santé dans toute la région. Surpeuplement, rareté ou absence de médicaments, problème de répartition des médicaments quand il y en a, en plus de la difficulté d’accès aux soins pour les populations vivant dans les zones reculées.
Pour en revenir au centre de santé fermé à Tétouan, le quotidien souligne que plusieurs rumeurs ont circulé au moment de sa fermeture. Personne ne pensait que cela avait été fait dans l’intérêt des citoyens, d’abord pour leur éviter le risque d’un effondrement, et ensuite pour construire à la place un nouveau centre conforme aux normes. C’est d’ailleurs ce qui a retardé le lancement des travaux.
En attendant, ce sont les habitants d’au moins quatre quartiers de la ville qui doivent prendre leur mal en patience. Ils doivent ainsi se déplacer sur une plus grande distance, avec le risque de voir leurs rendez-vous de plus en plus retardés et d’avoir encore plus de difficultés à obtenir les médicaments censés être mis gratuitement à leur disposition par le ministère de la Santé. Les femmes, Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés par cette situation, conclut le quotidien.