Dans un communiqué, le Collectif 490 annonce que l’enseignant suspecté d'avoir sexuellement agressé des élèves mineures au lycée Khadija de Tétouan a été arrêté. Il est actuellement poursuivi en détention provisoire. Ce même Collectif a, par ailleurs, regretté que les victimes «subissent des pressions pour qu'elles renoncent à poursuivre leur agresseur».
Mardi 8 mars 2022, le Collectif 490 avait annoncé qu’une première lycéenne avait décidé d'en parler, et de porter plainte auprès du procureur général de Tétouan. Ce même Collectif avait annoncé recevoir, depuis quelques jours, «de nombreux témoignages directs de victimes mineures d’un enseignant au lycée Khadija de Tétouan» et que l’une des victimes a déposé plainte auprès du procureur général de Tétouan.
«L'une de ses victimes, “M”, que nous accompagnons, a porté plainte aujourd'hui auprès du procureur général de Tétouan sur le fondement des articles 485 et 487 du code pénal (agression sexuelle sur mineur par une personne ayant autorité sur lui), mais aussi 503-2 (exploitation sexuelle de mineurs) et 503-1 (harcèlement). Au Collectif 490, nous suivons de très près ce dossier et nous nous constituerons partie civile», avait indiqué ce même communiqué.
Lire aussi : Tétouan: un enseignant d’arabe du lycée Khadija accusé de harcèlement sexuel sur des élèves mineures
Contacté par Le360, le Collectif 490 avait souligné avoir reçu une dizaine de récits de filles, ayant étudié ou suivant toujours leurs cours dans ce lycée, précisant que des témoignages concordants continuent de pleuvoir concernant le professeur accusé par ses élèves mineures de harcèlement sexuel et que des enregistrements sonores documentent ces faits.
Ces victimes mineures auraient, selon ce Collectif, subi des attouchements de la part de leur agresseur. Certaines auraient même subi un chantage sur les notes attribuées par ce professeur.
Le Collectif avait expliqué que depuis l’éclatement de l’affaire «sexe contre bonnes notes» à Oujda, de plus en plus d’étudiantes, mais aussi des élèves, brisent l'omerta autour du chantage sexuel en milieu universitaire et lycéen, alors que les appels se multiplient pour protéger davantage les victimes de harcèlement.