Dans un communiqué, le collectif 490 annonce recevoir, depuis quelques jours, «de nombreux témoignages directs de victimes mineures d’un enseignant pédophile au lycée Khadija de Tétouan» et que l’une des victimes a déposé plainte auprès du procureur général de Tétouan.
«L'une de ses victimes, “M”, que nous accompagnons, a porté plainte aujourd'hui auprès du procureur général de Tétouan sur le fondement des articles 485 et 487 du code pénal (agression sexuelle sur mineur par une personne ayant autorité sur lui), mais aussi 503-2 (exploitation sexuelle de mineurs) et 503-1 (harcèlement). Au Collectif 490, nous suivons de très près ce dossier et nous nous constituerons partie civile», indique ce même communiqué.
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Vendredi 4 mars dernier, le collectif a indiqué sur Facebook avoir été approché par la sœur d’une élève du lycée Khadija de Tétouan pour filles pour signaler les agissements de cet enseignant d’arabe, lançant par la suite un appel à témoignages pour recueillir les récits d’autres victimes.
Contacté par Le360, le collectif 490 souligne avoir reçu une dizaine de récits de filles, ayant étudié ou suivant toujours leurs cours dans ce lycée, précisant que des témoignages concordants continuent de pleuvoir concernant le professeur accusé par ses élèves mineures de harcèlement sexuel et que des enregistrements sonores documentent ces faits.
Ces victimes mineures auraient, selon ce collectif, subi des attouchements de la part de leur agresseur. Certaines auraient même subi un chantage sur les notes attribuées par ce professeur.
«Pour l’heure, il y a qu’une seule personne qui a porté plainte. Les autres vivent dans la terreur, sous la pression de leur entourage», regrette le collectif, qui explique que depuis l’éclatement de l’affaire «sexe contre bonnes notes» à Oujda, de plus en plus d’étudiantes, mais aussi des élèves, brisent l'omerta autour du chantage sexuel en milieu universitaire et lycéen, alors que les appels se multiplient pour protéger davantage les victimes de harcèlement.