Tétouan: détournement de 10 millions de dirhams dans une agence bancaire, quatre responsables écroués

Billets de banque, d'une valeur de 200 dirhams.. DR

Revue de presseLa Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers, vient de poursuivre en état de détention quatre responsables d’une agence bancaire à Tétouan. Un cinquième individu est poursuivi en état de liberté provisoire. Les mis en cause sont impliqués dans le détournement de plus de 10 millions de dirhams, rapporte Assabah, dont provient cette revue de presse.

Le 19/06/2023 à 18h45

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré vendredi dernier, devant le Parquet général de Rabat, cinq responsables d’une agence bancaire à Tétouan pour leur implication dans une affaire de détournement de plus de dix millions de dirhams.

Les mis en cause ont mis à profit leur poste de responsabilité et la confiance de leur établissement pour «falsifier des documents bancaires, accéder aux données du système informatique pour les pirater afin de détourner des fonds, dilapidation de deniers publics, abus de confiance».

L’affaire a éclaté suite à un audit interne effectué par une équipe de l’inspection générale de la Banque mère, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 20 juin.

C’est cet audit interne qui a révélé la fraude et l’ampleur des dégâts, font savoir les sources du quotidien. L’affaire a été ensuite confiée à la BNPJ qui a auditionné les cinq mis en cause, dont une femme responsable à l’échelle de la région.

Après l’achèvement de cette enquête menée par la BNPJ, les cinq mis en cause ont été déférés, vendredi dernier, devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat, qui a confié l’affaire au juge d’instruction chargé des crimes financiers près la même cour d’appel.

Celui-ci a ordonné «la mise en détention de quatre accusés à la prison Al Arjate de Salé, alors que le cinquième a été relâché et sera poursuivi en état de liberté provisoire», indiquent les mêmes sources.

Ces sources précisent que «les responsables juridiques de la Banque, qui ont confirmé les faits pendant toutes les étapes de l’enquête devant les enquêteurs de la BNPJ, déposeront une requête lors du procès pour se constituer partie civile afin de demander à ce que l’argent détourné soit restitué, en plus de la réparation du préjudice, des dommages et intérêts».

Autant dire que le procès, qui démarrera après l’achèvement de l’instruction approfondie, connaîtra des rebondissements.

Par Mohamed Younsi
Le 19/06/2023 à 18h45